Mohand Laenser, qui lui aussi minimise l'impact de la démission de M. Narjiss sur le G8, s'oppose à toute ingérence dans les affaires internes de l'une ou de l'autre composante de l'Alliance. L'Alliance pour la démocratie suit avec beaucoup d'attention la polémique interne qui secoue le Parti authenticité et modernité (PAM), notamment à Marrakech. Le G8, qui passe à la vitesse supérieure en matière de préparatifs pour les prochaines élections et d'élaboration d'un programme électoral plus détaillé, ne veut surtout pas que l'une de ses principales composantes, à savoir le PAM, plonge dans une crise qui ne peut être que nuisible au travail commun entre les huit. «L'idéal serait que les huit partis restent soudés du moins dans cette période préélectorale», estime Mohamed Farès, coordonnateur du Parti de la gauche verte (PGV). Pour les huit, la démission de Hamid Narjiss, coordonnateur régional du parti du tracteur à Marrakech et l'un des membres fondateurs du PAM, est un événement non négligeable. Mais ils minimisent tout de même son impact sur l'Alliance. «La démission de M. Narjiss ne peut pas être qualifiée de crise insurmontable pour le PAM. Certes, le retrait d'un membre important pourrait avoir des répercussions sur ce parti mais surtout pas sur le G8», indique M. Farès. «Certes, nul ne remet en question les valeurs intrinsèques de M. Narjiss, mais l'Alliance pour la démocratie n'a pas été fondée sur la base de personnes quelle que soit leur importance», ajoute-t-il, précisant que, «à partir du moment qu'on a fondé l'Alliance sur un projet, j'estime que les démissions quelle que soit leur ampleur n'auront pas d'impact sur son parcours». Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (MP), est du même avis. «Au sein de l'Alliance, nous ne traitons qu'avec les partis et nous n'avons pas à nous immiscer dans les problèmes internes de l'un ou de l'autre. Mais, ce qu'il faut signaler c'est que le PAM est toujours partie prenante du G8. Et comme tous les autres partis, il est en train de gérer ses différends et ses problèmes internes», souligne ce dernier. Le patron des Harakis, qui lui aussi minimise l'impact de la démission de M. Narjiss sur le G8, s'oppose à toute ingérence dans les affaires internes de l'une ou de l'autre composante de l'Alliance. «Nous avions dit dès le départ que chaque parti conservait son mode de gestion de ses affaires internes. Donc, il n'y a absolument pas lieu que l'on règle à huit un problème d'un seul parti», précise-t-il. D'ailleurs, malgré l'annonce de la démission de M. Narjiss, qui jusqu'à mardi matin n'a pas encore dévoilé les raisons de son retrait, l'agenda de travail des huit n'a subi aucun changement. La réunion des états-majors des huit partis, prévue dimanche prochain, est toujours maintenue. Cette réunion est destinée à aller encore de l'avant en matière de rapprochement des positions des partis pour mettre en place un programme électoral commun plus détaillé. Toujours en relation avec le G8, il faut signaler que le Conseil fédéral du PGV, réuni dimanche dernier, a approuvé l'adhésion du parti à l'Alliance pour la démocratie. Alors que les observateurs de la scène politique s'attendaient à ce que le mouvement dissident chapeauté par Omar Zaïdi, membre du parti, pousse le parti vers le retrait, il n'en fut rien dans la pratique. Bien qu'un certain nombre de membres du parti des verts s'opposent toujours à toute alliance avec le G8, le Conseil fédéral du parti a fini par remettre les pendules à l'heure. A rappeler aussi que les membres du Conseil national du MP avaient également approuvé leur adhésion au G8 et de ce fait ont mis fin à une polémique interne.