Parmi les éléments phares évoqués par le Souverain figure le renforcement de la crédibilité des institutions. Le discours de SM le Roi Mohammed VI adressé aux parlementaires des deux Chambres a constitué le fait le plus marquant de l'ouverture de la session d'hiver du Parlement. Etant donné l'importance de cette session qui intervient juste après l'adoption de la nouvelle Constitution, le Souverain a tracé, dans son discours, une feuille de route claire à même de garantir la réussite du chantier des réformes. Dans le cadre de cette étape actuelle de transition vers la consolidation de la démocratie marocaine, SM le Roi a choisi de définir en toute clarté les responsabilités de tout un chacun dans ce chantier. L'objectif étant de mobiliser toutes les forces pour relever les grands défis majeurs qu'affronte le Royaume. Parmi les éléments phares évoqués par le Souverain figure le renforcement de la crédibilité des institutions. «Le changement profond apporté par la Constitution doit se concrétiser à travers le renouvellement des institutions, avec leur crédibilité démocratique, leurs élites qualifiées et leur action politique efficiente, ainsi que leurs projets de développement concrets, susceptibles d'assurer les conditions d'une vie libre et digne à toutes les franges de notre peuple fidèle», a affirmé SM le Roi. Dans le même ordre d'idées, SM le Roi a souligné que «nous avons à cœur de voir les nouvelles institutions refléter l'esprit et la lettre de la Constitution, et incarner notre ambition collective de voir émerger des instances parlementaires et exécutives efficientes». Le Souverain a indiqué, dans ce sens, que ces nouvelles institutions «ont pour fondement un Parlement fort, reflétant la volonté populaire librement exprimée, exerçant ses compétences législatives exclusives» et «s'appuient également sur un gouvernement performant, issu d'une majorité parlementaire solidaire et homogène, exerçant, avec son chef, l'intégralité de son pouvoir exécutif». SM le Roi a, par ailleurs, tenu à énumérer un certain nombre de défis à relever par la nouvelle législature. Il s'agit essentiellement «de parachever la mise en œuvre de la Constitution, en adoptant les lois organiques qui lui sont complémentaires», et d'ajouter que «c'est dire que la nouvelle législature sera, par excellence, une législature fondatrice et constituante». Un autre défi majeur évoqué par SM le Roi se rapporte à la «mise à niveau endogène» des partis politiques, sans lesquels, a précisé le Souverain, «il ne saurait y avoir de démocratie authentique. Car il s'agit, en effet, de favoriser l'émergence d'un paysage politique rationalisé et efficace». SM le Roi a également noté que «la concrétisation effective de la constitutionnalisation de la participation citoyenne passe par le renforcement de l'implication des nouveaux acteurs, notamment les citoyens, la société civile, les syndicats et les forces productives, ainsi que les médias, comme partenaire constructif dans l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques». Evoquant la rénovation des structures de l'Etat, le Souverain a souligné que «la consécration de la régionalisation avancée constitue l'un des chantiers stratégiques du Maroc d'aujourd'hui et de demain». Toujours concernant les défis, SM le Roi a appelé à la «poursuite de la réforme profonde et globale de la justice». SM le Roi a, en outre, évoqué un certain nombre de défis se rapportant à l'amélioration du climat des affaires et à la consolidation de la justice sociale et territoriale. Dans son discours, SM le Roi a noté que «la crédibilité politique des institutions resterait purement formelle tant qu'elles n'agiraient pas comme un puissant levier pour le développement économique, la cohésion sociale et la modernisation culturelle. Et c'est là qu'apparaît l'originalité du modèle marocain qui repose sur le tandem démocratie-développement».