La Brigade nationale de la police judiciaire a démantelé le 29 septembre une cellule terroriste composée de cinq membres ayant fait allégeance à Ayman Al-Zawahiri. Les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont démantelé une cellule terroriste composée de cinq membres opérant à Casablanca et Salé le 29 septembre, a indiqué à ALM une source sécuritaire. Cette cellule composée principalement d'activistes terroristes a prêté allégeance au chef d'Al-Qaida Ayman Al-Zawahiri. Les mis en cause ont pu mettre à profit Internet pour nouer des liens étroits avec le réseau Al-Qaida, particulièrement en Syrie, en Irak, en Turquie, au Yémen et en Somalie, précise la même source. Selon cette source, ce démantèlement est intervenu sur la base d'investigations menées par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire à l'issue desquelles 10 personnes ont été arrêtées, avant que ne soient relâchées cinq, et mises en garde à vue les cinq autres. Trois des cinq présumés coupables sont issus du quartier Hay Mohammadi à Casablanca. Il s'agit de A.D âgé de 26 ans, gérant d'un cybercafé au même quartier, titulaire d'un diplôme d'industrie agroalimentaire, S.GH, né en 1991, élève, et F.M, né en 1983, électricien. Ce dernier est un proche parent de Mohamed Moumou, alias «Abou Qaswara», un ancien émir du réseau Al-Qaida dans la région nord de l'Irak. D'origine marocaine et de nationalité suédoise, Moumou a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis 2003 et a été tué en 2008 au cours d'une opération menée à Mossoul par l'armée américaine. Les deux autres membres de cette cellule sont R.B de Rabat né en 1982, épicier, et D.Z de Salé, né en 1987, sans profession. Les investigations menées par les services de sécurité ont confirmé l'implication des membres de la cellule dans le piratage de cartes bancaires et le retrait de sommes d'argent destinées à des terroristes établis en Somalie. Selon la même source, les mis en cause ont également planifié des attaques contre les intérêts occidentaux dans le Royaume et contre des locaux de sociétés étrangères, des sites touristiques, des établissements pénitentiaires ainsi qu'à l'encontre de ressortissants étrangers et de certaines personnalités. Par ailleurs, selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale, relayé samedi par la MAP, «pour exécuter leurs plans, les éléments de cette cellule avaient établi le contact, via Internet, avec des experts en fabrication d'explosifs, dont le principal accusé dans l'attentat ayant visé le café Argana à Marrakech, et ce afin d'obtenir des informations et des expertises en la matière». Les mis en cause seront déférés devant la justice dès que l'enquête sera achevée sous la supervision du parquet général. Selon une source proche du dossier, ce démantèlement démontre l'évolution des cellules terroristes, composées de plus en plus de jeunes activistes cybernétiques qui mettent à profit leur savoir en Internet et multimédia pour perpétrer toutes sortes de crimes au bénéfice d'autres activistes dans d'autres pays. Ainsi désormais ils établissent des liens avec les hautes sphères du terrorisme international, dépassant les antennes régionales d'Al Qaida telle l'Aqmi, pour directement interagir avec d'autres cellules de par le monde. L'«Escadron Al Battar» devant le procureur général du Roi Trois nouveaux membres d'une cellule terroriste baptisée «Escadron Al Battar» ont été déférés, vendredi, devant le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat, par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca. Les membres de cette cellule sont poursuivis pour «constitution d'une bande criminelle dans l'intention de préparer et de commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public, apologie du terrorisme, préparation de programmes informatiques dans le but de commettre des actes terroristes, appartenance à un groupe religieux interdit et réunions publiques sans autorisation», a-t-on indiqué de source judiciaire «A la lumière d'investigations minutieuses menées par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), les services de la Brigade nationale de la police judiciaire ont pu démanteler une cellule terroriste baptisée «Escadron Al Battar» composée de trois individus, dont un ex-détenu dans le cadre de la loi antiterroriste et dirigée par l'un des individus les plus actifs sur les sites Internet jihadistes ayant des liens avec le réseau Al Qaida, lequel a pu tisser des relations étroites avec des leaders d'organisations terroristes au Yémen, en Afghanistan, en Somalie, en Libye, en Irak et dans d'autres régions», a expliqué le communiqué. Selon, le ministère de l'intérieur, les membres de cette cellule terroriste étaient en contact permanent avec des leaders de «l'organisation Al Qaida au Maghreb islamique» (Aqmi) en dehors du Maroc pour «leur fournir des armes nécessaires dans la perspective de retourner au Royaume pour perpétrer des actes criminels, pour coordonner leurs opérations en phase avec les objectifs de cette organisation terroriste au Maroc».