Selon David Scowsil, P-dg du WTTC, le Maroc disposera d'un avenir fantastique et plus brillant en terme de revenus touristiques. Le monde a célébré, mardi 27 septembre 2011, la Journée mondiale du tourisme. Bien que les festivités eurent lieu cette année en Egypte, le Maroc n'a pas raté l'occasion pour établir un focus de sa situation touristique et celle du continent auquel il appartient. Coïncidant avec la clôture de la première conférence internationale sur l'investissement dans l'hôtellerie en Afrique, tenue les 26 et 27 septembre à Casablanca, la célébration a été axée sur les perspectives prometteuses du secteur, considéré comme l'un des plus grands actifs africains. À cette occasion, Yasser Zenagui, ministre du tourisme et de l'artisanat, a exprimé son optimisme quant aux enjeux du tourisme sur le plan régional et continental. «Le secteur va attirer les investisseurs et engendrera des revenus considérables, y compris pour le continent africain qui a été la seule région au monde à avoir déclaré des revenus positifs en 2009», a souligné M. Zenagui lors de son intervention. Et de poursuivre que «l'évolution du secteur touristique est un défi pour les pays d'Afrique, qui présentent un fort potentiel touristique d'affaires et de loisir». Passerelle entre l'Occident et l'Orient, le Maroc dispose de plusieurs atouts, le situant ainsi en tant que leader touristique de la région. Sa stabilité macroéconomique ainsi que le développement de ses infrastructures font du Royaume une destination alléchante pour les investissements hotelliers. Ce constat a été confirmé par David Scowsil, président-directeur général du World Travel et Tourime Counsil (WTTC). M. Scowsil, qui a remis une lettre ouverte du WTTC à Yassir Zenagui, a précisé que «la situation économique marocaine est prometteuse sur les dix prochaines années. Ceci dit , le Royaume disposera d'un avenir fantastique et plus brillant en terme de revenus touristiques». Pour atteindre cet objectif, le Maroc mise sur la dualité public-privé. Ce partenariat a pour ambition d'ériger les éléments de base pour le développement d'une industrie touristique moderne. A cet égard, un panel constitué de différents acteurs ministériels a mis le point sur le rôle du gouvernement dans l'amélioration de la croissance touristique. Le mot d'ordre était, donc, la Vision 2020. En traçant les principaux axes de cette stratégie, M. Zenagui a souligné l'importance des fonds d'investissements nationaux, précisant que ces outils sont «la clé de voûte du développement touristique ainsi qu'une solution efficace pour pallier aux lacunes relatives au financement en fonds propres». En outre, Salaheddine Mezouar, ministre de l'économie et des finances, a énuméré les différentes actions de l'Etat pour l'acquisition des terrains, l'exonération de la TVA et la promotion du capital humain. Pour sa part Amina Benkhadra, ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, s'est intéressée au rôle de la composante environnement dans l'équation touristique. Mme Benkhadra a évoqué, dans ce sens, les différents efforts écologiques déployés dans la mise en œuvre des complexes touristiques en l'occurrence le système d'irrigation, le traitement des eaux usées, la préservation des ressources et la baisse de consommation énergétique. Qualifié en tant que tourisme de niches, le Maroc table sur le sport pour accompagner son développement. Dans ce contexte, Moncef Belkhayat, ministre de la jeunesse et des sports, a dévoilé les trois principaux axes inclus dans la Vision 2020. Selon le ministre, il est question du développement de l'activité golfique, l'organisation au Maroc des manifestations sportives internationales ainsi que la mise en place d'un produit touristique local dédié aux jeunes. Notons qu'à l'horizon 2020, le Maroc sera réparti en huit régions touristiques. Chacune autonome de par sa spécificité, les nouvelles destinations seront, donc, le Sahara Souss Atlantique, le Marrakech Atlantique, le Centre Atlantique, l'Atlas et Vallées, le Grand Sud Atlantique, le Cap Nord, le Maroc Centre et le Maroc Méditerranée.