La Conférence sur le tourisme en Afrique connaîtra la participation de 60 éminentes personnalités. Le point avec Tarik Senhaji, président de la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT). - Finances News Hebdo : Quelles sont les motivations qui ont poussé à l'organisation au Maroc d'une conférence sur l'investissement en Afrique ? - Tarik Senhaji : La conférence est une opportunité pour le Maroc de confirmer le rayonnement international de son tourisme en accueillant les plus grands noms de l'hôtellerie mondiale. Cette conférence est également une plateforme d'échange entre les professionnels africains et les grands opérateurs mondiaux qui s'intéressent à l'Afrique. - F.N.H. : Comment se déclinent la qualité et le nombre des intervenants dans cette conférence ? - T. S. : Cet événement connaîtra l'intervention de plus de 60 éminentes personnalités du monde de l'hôtellerie, de l'ingénierie touristique et de l'investissement. Citons à titre d'exemple Yann Caillère, président du groupe Accor, Ed Fuller, président de Marriott ou encore Arthur de Hast, PDG de Jones Lang Lasalle Hotels. Dans la croisée de deux sujets aussi passionnants que l'Afrique et le tourisme, les sujets débattus seront variés : comment revoir son business model pour réussir en Afrique, les moyens de financement, comment l'hôtellerie s'adapte à la conjoncture actuelle, étude de cas d'une politique intégrée : Vision 2020… - F.N.H. : Quels sont les atouts de l'investissement touristique en Afrique ? - T. S. : Ce n'est pas par hasard que nous avons choisi «Demystifying Africa» comme thème de la conférence. L'Afrique représente, en effet, un potentiel incroyable de développement touristique qui, aujourd'hui, reste peu exploité. Le continent figure parmi les régions du monde dont la croissance économique a été la plus rapide ces dernières années. L'intérêt des grands opérateurs pour le continent est grandissant, attiré par des atouts qui sont recherchés par le touriste d'aujourd'hui : authenticité, tourisme responsable et évasion. - F.N.H. : Comment le Maroc peut-il jouer le rôle d'une plateforme pour le continent ? - T. S. : Le Maroc offre plusieurs atouts vu sa situation géographique, son infrastructure développée et la présence de tous les grands opérateurs qui sont déjà basés chez nous. De plus, le Maroc a une expérience réussie en matière de planification stratégique de développement du produit touristique et d'attraction des investissements. D'ailleurs, en parcourant rapidement la liste des participants, on peut déjà estimer cette première édition comme une grande réussite avec une participation réellement panafricaine (Kenya, Nigeria, Ethiopie, Afrique du Sud, Angola, Centrafrique, Egypte...) - F.N.H. : Est-ce que la SMIT a été approchée par certains pays africains pour proposer son expérience ? - T. S. : En effet, nous avons des échanges et coopérations avec plusieurs acteurs africains. Il nous arrive de recevoir des délégations et d'envoyer nos collaborateurs dans des missions qui ne font que renforcer les liens amicaux. Le rôle du tourisme comme outil fabuleux de développement s'en trouve ainsi renforcé. - F.N.H. : En revanche, comment la SMIT peut-elle tirer profit des expériences touristiques réussies dans les autres pays africains ? - S.T. : La SMIT est toujours active pour tirer profit des expériences africaines, mais également mondiales. A titre d'exemple, nous sommes sponsors de la conférence IHIF à Berlin et AHIC à Dubai, les 2 conférences phares dans le calendrier mondial pour le secteur de l'investissement touristique. Cela permet de faire la promotion du Maroc, mais également d'avoir une fenêtre sur ce qui se fait ailleurs. Le tourisme est un secteur très compétitif et nous avons l'obligation d'identifier les dernières évolutions au niveau de l'offre touristique à travers le monde et les tendances au niveau de la demande. L'objectif étant d'intégrer les produits «best in class» dans notre conception. La SMIT œuvre de manière continue à dynamiser l'offre touristique marocaine, consciente de l'importance du tourisme dans l'économie de notre pays.