Président USFP de la commune du Maârif, conseiller à la deuxième Chambre, Abdallah Cherkaoui, qui a décidé de ne pas se représenter lors des prochaines élections, nous livre son point de vue de maire sur le travail de Driss Benhima. Aujourd'hui Le Maroc : Quelle évaluation faîtes-vous en tant que président de commune, des différentes mesures prises jusqu'ici par le Wali du Grand Casablanca ? Abdallah Cherkaoui : pour ce qui est de la commune dont je suis président, nous avons tenu plusieurs réunions avec le Wali de Casablanca Driss Benhima. Objectif : étudier des dossiers qui ont été bloqués depuis des années. Dossiers que nous avons pu débloquer dans les cadres des relations de respect que j'entretins avec M. Benhima –nous avons travaillé ensemble lorsqu'il était aux phosphates- et sur la base de la Charte communale de 1976 et de ses prérogatives en tant que gouverneur et de Wali. Vous avez donc des relations privilégiées avec Driss Benhima… Le Wali se réunit régulièrement avec tous les interlocuteurs de Casablanca. Il a le sens de l'écoute et donne le temps à chacun pour évoquer et essayer de trouver des solutions appropriées aux problèmes existants tels que le transport, l'environnement et l'habitat insalubre. Avec le dialogue et la concertation, je suis sûr que Casablanca pourra se débarrasser de ses points noirs. Driss Benhima a–t-il objectivement les moyens de réussir dans sa mission ? Comte tenu de son expérience de gestionnaire et de sa compétence scientifique alliées à une connaissance du terrain, Driss Benhima a les atouts nécessaires pour avoir une vision d'ensemble et une approche complète des problèmes posés. Qu'en est-il des élus communaux. Certains soutiennent qu'ils ne sont pas sur la même longueur d'ondes que le Wali étant donné le profil de la plupart d'entre eux ? Quelle que soit la manière dont les élus dont vous parlez sont arrivés à occuper des postes communaux, il faut les consulter sur les dossiers relatifs à la gestion de la ville. On ne peut pas ignorer ces gens-là car chacun malgré tout à sa petite expérience qui peut être utile. Le fait que Casablanca ne dispose pas de jardins publics dignes de ce nom ne vous désole-t-il pas en tant que maire ? Casablanca avait des jardins publics, mais ceux-ci se sont détériorés au fil du temps. Pour ériger des parcs verts, il faut des décisions fortes et courageuses. Il faut aussi que la loi puisse s'appliquer à tout le monde et sur tout. Cela dit, la verdure est une culture qui a besoin de temps pour s'installer dans les mœurs. La Charte communale de 1976 est-elle toujours adaptée au contexte actuel ? À mon avis, le problème fondamental de cette charte c'est qu'il n'a pas été appliqué dans sa globalité. Les communes ont souffert surtout de la tutelle administrative et de la tutelle financière. Nous espérons, qu'à la faveur de la décentralisation et de la lettre royale sur l'investissement, les choses bougeront dans le bon sens. Comptez-vous vous représentez lors des prochaines élections ? J'ai pris la décision de ne pas rempiler ni pour les communales ni pour les législatives et de donner la chance aux jeunes et au sang neuf. Vous savez, j'ai plus de 60 ans et je sens qu'il est de mon devoir de laisse la place à la jeune génération qui doit elle aussi prendre ses responsabilités.