Pour Khalid Sekkah, la participation marocaine aux Jeux olympiques de Londres serait remarquable avec la reconversion de certains athlètes vers le 5000 m à l'instar d'Abdalaati Iguider et Mohamed Moustaoui. ALM :Quel bilan faites-vous pour la participation des athlètes nationaux aux Mondiaux de Daegu? Khalid Sekkah: Le bilan de la participation marocaine aux Mondiaux d'athlétisme de Daegu est positif par rapport à celui de Berlin-2009. Il y avait des athlètes qui sont passés à côté des médailles, mais la chance leur a tourné le dos. En l'occurrence Abdelati Iguider, Btissam Lakhouad (1500 m) et Yahya Berrabah (longueur). Au marathon, nous avons assisté à de bonnes performances avec les prodiges marocains du marathon Abderrahime Bouramdane et Rachid Kisri qui ont sauvé la face de l'athlétisme marocain en occupant la 3è place de la Coupe du monde par équipes en dépit de l'absence du champion du monde Jawad Gharib. Mais comment un bilan positif avec zéro médaille? Oui! Et cela à travers les résultats satisfaisants réalisés par certains athlètes qui ont raté de peu le podium. Je vois que c'est encourageant par rapport aux résultats réalisés à Berlin en 2009. Il y avait des athlètes qui possèdent d'énormes qualités physiques et techniques comme Amine Laalou, Halima Hachlaf et Mohamed Moustaoui. Il faut dire que nous avons des athlètes champions, mais pas des chasseurs de médailles. Mais je ne peux négliger qu'il y a des athlètes qui ont commis des erreurs techniques à cause du trac qui a joué un rôle très important durant leur parcours aux Mondiaux, cela arrive à tout le monde. Les athlètes nationaux seront-ils en forme pour les JO de Londres-2012? Je crois qu'il faut donner un peu de temps aux athlètes pour qu'ils puissent reprendre confiance en soi et oublier le passé pour revenir au-devant de la scène. Je suis optimiste quant à l'avenir de l'athlétisme national. Je crois que la participation marocaine aux Jeux Olympiques de Londres serait remarquable avec la reconversion de certains athlètes vers le 5000 m à l'instar d'Abdalaati Iguider et Mohamed Moustaoui. Que pourriez-vous dire sur Abdelkader Kada, cadre technique à la FRMA? C'est un homme qui a beaucoup donné de son expérience et de son savoir-faire aux anciens athlètes, comme Hicham El Guerrouj, Nawal Moutawakel, Said Aouita et bien d'autres, il y a 15 ans au sein de la Fédération royale marocaine d'athlétisme. Le problème d'Abdelkader Kada c'est qu'il a gardé le même style d'entraînements et des techniques pratiquées depuis plusieurs années. Chose qui n'est pas acceptée par les nouveaux athlètes. Je crois qu'il faut ramener de nouveaux jeunes cadres pour rajeunir un peu les mentalités et la façon avec laquelle travaille le bureau fédéral de la FRMA.