Au Maroc, la moyenne annuelle de la consommation des œufs est en deçà de celle enregistrée dans d'autres pays du globe. Le Marocain ne consomme que 138 œufs par an contre 250 pour un Français ou un Américain. Ramadan est le mois de consommation par excellence. Comme le veut la tradition, les stocks alimentaires des ménages doivent être rempli de toutes sortes de denrées, à l'approche de ce mois sacré. Entre céréales, légumineuses, produits laitiers et fruits secs, les œufs restent l'un des aliments indispensables à la table marocaine. Par tradition ou habitude, les Marocains sont de plus en plus fidèles, durant le Ramadan, à ce nutriment riche en ses substances. Cette étroite relation est bel et bien confirmée par les chiffres des professionnels du secteur. Pour le neuvième mois de l'hégire, les œufs consommés se chiffre au quotidien en millions. « En Ramadan, nous produisons près de 18 millions d'œufs par jour. Cette quantité est ingurgitée, chaque jour en totalité par l'ensemble des citoyens durant cette période de l'année», explique Abdellatif Zaim, président de l'Association nationale des producteurs d'œufs de consommation (ANPO). Dans ce contexte, le président de l'ANPO assure que le prix de l'unité reste stable au titre de la première semaine de Ramadan. Chez les grossistes, le tarif est fixé à 74 centimes l'œuf contre 85 centimes observés les deux premiers jours du Ramadan. Si la consommation des œufs connaît un pic durant le Ramadan, la moyenne annuelle est en deçà de celle enregistrée dans d'autres pays du globe. «Le Marocain ne consomme que 138 œufs par an, alors que les moyennes de consommation des œufs en France, Etats-Unis, et Japon sont de 250 et 323 œufs par an par personne », explique Abdelatif Zaim. Ceci prouve que la consommation des œufs au niveau national demeure toujours faible. Selon le président de l'ANPO, plusieurs facteurs entrent en cause. Ainsi, ce qui engendre cette baisse sont les fausses informations relatives à la valeur nutritive des œufs. «On a toujours tendance a entendre que la consommation massive des œufs nuit à la santé. Ces informations sont complètement erronées. Les chercheurs nutritionnistes ont démontré l'apport nutritif de cet aliment qui se veut un nutriment complet», explique M. Zaim. Et de poursuivre que «deux œufs équivalent à 100 grammes de viande. Ainsi, il est cinq fois moins cher que la viande et plus riches en vitamines et protéines». À cet effet, l'Association nationale des producteurs d'œufs de consommation appelle les Marocains a adopté un nouveau mode de consommation. Se référant à Abdelatif Zaim, il faut éduquer nos citoyens petits et grands à consommer au quotidien cet aliment, augmentant ainsi leur ration en oeufs. Dans son argumentaire, le président de l'ANPO a mis en relief également la maîtrise des conditions d'élevage des poules pondeuses sur le plan national. «Nos consommateurs n'ont pas de quoi s'inquiéter. Les fermes de poules pondeuses sont supervisées conformément à la loi 49-99 qui exige des normes élevées de protection sanitaire ». Pour garantir la qualité de production, les poules pondeuses s'alimentent , durant leur élevage, de façon saine et équilibrée. Faute de production locale de l'alimentation des volailles, les professionnels ont de plus en plus recours à l'importation. Outre les charges financières supplémentaires à l'importation, la flambée des matières premières au niveau mondial est considérée en tant que facteur déterminant, entravant ainsi la prospérité du secteur. « En effet, le prix des matières premières a de graves répercussions sur le marché national. Il est utile de souligner qu'ils pèsent à hauteur 75% dans le prix de revient de l'œuf de consommation », conclut M. Zaim.