À l'occasion de la journée nationale de l'œuf, Abdellatif Zaim, président de L'ANPO, dévoile à ALM les objectifs de l'organisation de cette journée ainsi que les problèmes qui entravent ce secteur. ALM : Quel est votre objectif à travers l'organisation de cette journée ? Abdellatif Zaim : Notre objectif à travers l'organisation de la journée nationale de l'œuf jeudi 15 janvier est d'instaurer un rendez-vous annuel de contact direct entre les professionnels et les consommateurs. C'est une sorte de campagne de communication et de sensibilisation du consommateur sur l'intérêt de la valeur nutritionnelle et de la qualité des œufs à travers un certain nombre d'actions. En effet, la société marocaine doit connaître plus l'utilité de l'œuf parce que 100g de la viande est l'équivalent de 2 œufs. L'œuf est riche en protéines et contient tous les éléments qu'on peut trouver dans la viande. En plus l'œuf est 4 fois moins cher que la viande et plus facile à utiliser. Il y a une baisse de consommation de l'œuf dans notre pays. Le citoyen marocain ne consomme que 120 œufs par an, alors que la moyenne de consommation des œufs dans l'Union européenne est de 250 œufs par an par personne. Le citoyen marocain doit augmenter sa consommation en œufs. En plus il y a des études qui ont montré qu'il existe un grand manque en protéines dans notre alimentation. Parlez-nous de votre objectif à travers la création de l'Association nationale des producteurs d'œufs de consommation ? L'association a été créée en 1995. Notre objectif est d'organiser la profession. L'association essaye aussi de détecter tous les problèmes qui entravent le secteur et de veiller sur la bonne qualité du produit. Il y a une loi dans ce sens qui organise la profession qui est la loi 49-99. Elle apporte des mesures nécessaires qui doivent être présentées chez les pratiquants de la profession, notamment la qualité du produit et la transparence. Le nombre des aviculteurs a baissé et leurs poulaillers ne respectent pas certaines mesures d'hygiène. Au début le nombre des aviculteurs a été de 500 producteurs alors qu'actuellement il n'y a que 240 aviculteurs. Quels sont les problèmes qui entravent ce secteur ? L'importation de l'alimentation avicole est le principal problème qui entrave la profession. On n'a pas une production locale, même au niveau des composantes de l'alimentation des volailles, à savoir le maïs, Soja, et autres. Le prix des matières premières a connu une augmentation les deux mois précédents. De plus, le producteur paye d'autres charges notamment les droits de douane. Parlez-nous de la stratégie que poursuit votre association pour développer ce secteur ? La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) regroupe cinq associations. Notre rôle est de développer la capacité de production du secteur avicole et à commercialiser des produits de qualité, à des prix compétitifs et accessibles aux consommateurs. Les cinq associations de la fédération ont signé une convention de partenariat avec le ministère de l'Agriculture. Cette convention concerne un programme qui s'étalera sur 5 ans, et encourage l'augmentation de la production des œufs ainsi que la consommation pour arriver à 147 œufs pour chaque individu au lieu de 120 œufs.