L'Association des tribus sahraouies marocaines en Europe (ATSME) appelle à la mobilisation pour mettre fin au «bannissement en Mauritanie» de Mustapha Salma. L'Association des tribus sahraouies marocaines en Europe (ATSME) s'est solidarisée avec Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, l'ancien cadre du Polisario éloigné des camps de Tindouf pour avoir défendu le projet marocain d'autonomie au Sahara, et appelle à la mobilisation pour mettre fin à son «bannissement en Mauritanie». «Forcé à rester éloigné des camps de Tindouf, cet homme est privé non seulement de sa famille mais également du droit fondamental de défendre ses opinions auprès de la population des camps de Tindouf», souligne l'ATSME dans un communiqué. «Après des mois de séquestration loin des camps de Tindouf et sous la pression du Maroc et des ONG des droits de l'Homme, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été remis fin novembre 2010 par ses ravisseurs au délégué du Haut Commissariat pour les refugiés (HCR) en Mauritanie», rappelle cette association basée à Paris. Elle dénonce ce transfert en Mauritanie comme «un dénouement qui n'en est pas un, comme une solution en demi-teinte», puisque Mustapha Salma a «échangé un calvaire contre un autre, contraint à un éloignement forcé de ce qu'il a de plus cher dans la vie, à savoir sa femme et ses enfants», restés dans les camps. Six mois plus tard, poursuit-elle, ce militant dont le problème reste irrésolu vient de lancer un SOS. Il se déclare «contraint à observer un sit-in devant le bureau du HCR à Nouakchott pour attirer l'attention de la communauté internationale sur cette situation tragique et exiger une issue rapide à son cas». Il se trouve, ajoute l'ATSME, «dans l'incapacité aujourd'hui de retrouver les membres de sa famille retenus à Tindouf, ni de s'exprimer dans le camp pour défendre ses opinions auprès de la population qui s'y trouve séquestrée, comme il en avait émis le souhait avant d'être, de ce fait, arrêté et maltraité».