Le chemin du second tour passe pour les Marocains par un bon résultat contre l'Afrique du Sud aujourd'hui à Sousse. Donnés favoris, puisque leur qualification est assurée même en cas de défaite à moins de quatre buts de différence, les Lions de l'Atlas sont néanmoins déterminés à vaincre. Ce mercredi à 17h00 GMT, dans l'arène du Stade olympique de Sousse, les Lions de l'Atlas effectueront leur dernière sortie pour le compte du premier tour de la CAN. Leurs adversaires du jour ne sont autres que les Bafana Bafana, ces «garçons» qui, aux côtés des Marocains et des Nigérians se disputent les deux places qualificatives pour le second tour de la compétition (groupe D). Pour cette rencontre, les poulains de Baddou Zaki n'ont qu'un seul mot à la bouche : la victoire. Leur objectif est d'être la seule équipe de la compétition à pouvoir passer le stade du premier tour sans le moindre faux-pas. Faire un parcours sans faute en empochant neuf points en trois rencontres. Affichant clairement cet objectif, Baddou Zaki, reste tout de même très vigilant. «L'équipe abordera le match de mercredi avec la même détermination que lors des deux précédentes rencontres. Contre les Sud-africains, nous seront concentrés sur la victoire comme si notre qualification en dépendait», ajoute-t-il. Pour ce match, un joueur risque éventuellement de manquer à l'appel. Il s'agit de Marouane Chamakh, qui souffre d'une blessure à la cheville l'ayant empêché de prendre part à l'entraînement de l'effectif lundi en fin d'après-midi à Jammal dans la banlieue de Sousse. Au sein du staff médical de la sélection, la confiance quant au rétablissement du jeune attaquant bordelais est de mise, la blessure ne l'empêchant pas d'être aligné contre les Sud-africains. La blessure n'a pas également épargné les Sud-africains. Deux joueurs, dont un titulaire, seront absents à Sousse. Il s'agit du gardien de but Emile Baron, sociétaire du club norvégien de Lillestrom, et de Benson Mhlongo, qui évolue au sein du club sud-africain Wits, tous deux blessés au genou. La victoire contre les Bafana Bafana ne signifie pas uniquement un passage en grande pompe aux quarts de finale. Les joueurs marocains ont une revanche à prendre sur leurs homologues sud-africains. Les deux équipes ont des comptes à régler, au-delà de la course dans laquelle les deux pays sont engagés pour l'organisation de la coupe du monde 2010, et leur combat perdu pour abriter le rendez-vous de 2006. Lors de leurs deux précédents face-à-face, les co-équipiers de Mc Beth ont toujours eu le dernier mot. La première fois lors des quarts de finale de l'édition 1998 lorsqu'ils l'ont emportée (2-1). Quatre années plus tard, ils récidivent en battant les Marocains, menés alors par le Portugais Humberto Coelho, sur le score de 3 buts à 1. Concentrés certes sur leur match contre les Sud-africains, les Lions de l'Atlas n'en ont pas moins les yeux rivés sur les rencontres du groupe C opposant les Egyptiens aux Camerounais et les Algériens aux Zimbabwéens. Ce sont, en effet, les deux qualifiés de cette poule qui joueront les quarts contre les deux rescapés du «Groupe de la mort». Mais le sélectionneur national refuse de parler de quelconques calculs. «Il n'y a pas de place à n'importe quel calcul dans notre tactique. Notre qualification, nous allons la décrocher sur le terrain. Pour le reste de la compétition, nous ne serons pas impressionnés, quel que soit notre adversaire». Dans ce groupe D dit de la mort, les débats, très relevés, ont tenu les supporters en haleine. Il fallait donc attendre le dernier match pour savoir le duo chanceux. Le Maroc part avec une longueur d'avance sur les Supers Eagles, deuxièmes, et qui ont une partie de plaisir en perspective contre les Ecureuils du Bénin, qui ont perdu tout espoir de qualification après deux lourdes défaites. Et pourtant, les Béninois n'ont nullement été affectés par ces résultats. En témoignent les primes qui leur ont été accordées après leurs deux revers successifs.