Les agents pénitentiaires à la prison civile (Satfilage) ont réussi, au cours du mois d'avril, à mettre en échec cinq tentatives d'introduction de drogue dans ce centre pénitentiaire. Les responsables administratifs et les gardiens de la prison civile de Tanger mènent une lutte constante contre le trafic et la consommation de la drogue en milieu carcéral. Les agents pénitentiaires ont réussi, au cours du mois d'avril, à mettre en échec cinq tentatives d'introduction de produits stupéfiants dans ce centre pénitentiaire. Ils sont ainsi parvenus à saisir, lors de l'opération de fouille, à l'entrée de la prison, une quantité totale de 364 grammes de produits stupéfiants répartie comme suit : 230 grammes de chira, 150 grammes de haschich, ainsi qu'un gramme de cocaïne. Selon une source proche du dossier, la dernière quantité de stupéfiants interceptée, à l'entrée du centre pénitentiaire de Tanger, remonte seulement au 29 avril dernier lorsque les agents pénitentiaires ont découvert 20 grammes de chira, soigneusement, dissimulés dans des pots de yaourt. Le mis en cause, un jeune homme aux antécédents judiciaires, a été interpellé, alors qu'il tentait de remettre la quantité de chira à son frère, incarcéré dans cet établissement. «Les quantités de drogue saisies, au poste de fouille, à l'entrée du centre pénitentiaire, sont en progression. Elles sont généralement dissimulées dans le panier de provisions que les familles ramènent à leurs proches détenus dans la prison. Les gardiens doivent être ainsi très vigilants au poste de fouille, ils sont amenés à y passer tout au peigne fin», indique-t-on. La même source proche tient à souligner que les quantités saisies, à l'entrée du centre pénitentiaire de Tanger, sont composées de différents types de drogue notamment la cocaïne, l'héroïne, le chira et les comprimés psychotropes. Et les mis en cause, impliqués dans ce genre d'affaires, ont, généralement, des liens de parenté très proches avec un pensionnaire de cet établissement. Il s'agit, notamment, des frères, sœurs ou mères des prisonniers auxquels la quantité saisie est destinée. «Le centre pénitentiaire de Tanger n'a enregistré jusqu'à maintenant aucun cas d'implication du père d'un prisonnier dans ce genre de délits. Ces tentatives d'introduction de drogue dans cet établissement sont commises, en général, par des frères, sœurs ou mères d'un pensionnaire de la prison», précise-t-on. Par ailleurs, l'augmentation du nombre de tentatives d'introduction de drogue dans le centre pénitentiaire de Tanger a poussé les responsables administratifs à y renforcer les mesures de contrôle à l'entrée. De même, les salles de visite de la prison sont équipées, depuis plus de trois ans, de caméras de surveillance pour ne pas laisser introduire dans l'établissement des stupéfiants et d'autres objets interdits en prison tels que les téléphones portables.