Le film «La mosquée» de Daoud Aoulad Syad s'est vu attribuer le Grand prix lors du 17ème Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan qui s'est clôturé samedi 2 avril. Une ambiance festive a marqué, samedi dernier, la soirée de clôture du 17ème Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan. Comme chaque année, le palmarès 2011 a fait des heureux mais aussi des déçus parmi les artistes participant à cette compétition. Présidés par le cinéaste franco-russe, Igor Minev, les membres du jury ont souligné la qualité des longs et courts métrages présentés lors de cette manifestation cinématographique. Le Grand prix a été attribué à «La mosquée» de Daoud Aoulad Syad, qui a reçu un bon accueil du public tétouanais lors de sa dernière projection au cinéma Avenida. D'ailleurs, ce long métrage est basé sur des faits réels survenus lors du précédent tournage du réalisateur marocain. Il décrit comment la non-démolition d'un «soi-disant lieu de culte», qui fait partie des décors du film «En attendant Pasolini» de Daoud Aoulad Syad, a provoqué par conséquent la colère du propriétaire du terrain où se trouve cette bâtisse archaïque. Moha va mener un combat individuel pour la disparition de cette «mosquée-décor», et ce afin de pouvoir continuer à cultiver sa terre et préserver par conséquent son gagne-pain. Il est à noter que le Prix de la meilleure interprétation masculine a été décerné à l'artiste marocain, Abdelhadi Touhrache, qui a interprété le personnage du propriétaire du terrain dans le film «La mosquée». Alors que la meilleure interprétation féminine a été attribuée à l'artiste espagnole, Emma Suarez, dans le long métrage «La mosquitera» de Agusti Vila. Ce même long métrage espagnol s'est vu décerner le Prix du jury de ce 17ème festival. Par ailleurs, le palmarès de cette édition a comporté plusieurs autres distinctions. Concernant le court métrage, le Grand prix de la ville de Tétouan a été remis au court métrage marocain «Mokhtar» de Halima Ouardiri. Basé sur une histoire vraie, «Mokhtar» est un conte lyrique d'un enfant chevrier vivant avec sa famille dans un village berbère éloigné au Maroc. Le prix du jury a été attribué au court métrage algérien «Garagouz» de son réalisateur Abdenour Zahzah. Quant au Prix d'innovation, il a été remis au film espagnol «El Orden de las Cosas» (L'ordre des choses) de César Esteban Alenda et José Esteban Alenda. Soulignons que les films documentaires programmés au cours de cette édition ont été projetés au même titre que les deux autres catégories de films en compétition. Ainsi, le Grand prix de la ville de Tétouan a été décerné au film palestinien «Les tortues ne meurent pas de leur vieillesse» de Hind Benchekroun (Maroc) et Sami Mermer (Turquie). Le film documentaire palestinien «Zahra» de Mohamed Bakri s'est vu attribuer le Prix du jury. Et comme la cérémonie d'ouverture, celle de clôture a été marquée par l'hommage rendu à des figures ayant marqué leur domaine d'activité. Il s'agit de Abdelaziz M'Rabet, considéré comme doyen des journalistes de Tétouan ainsi que la réalisatrice espagnole, Chus Gutiérrez.