Dans le cadre du Festival international de littérature, l'écrivain-peintre Mahi Binebine a raconté à sa manière le Maroc. L'écrivain-peintre marocain Mahi Binebine, qui était présent à Bruxelles du 25 au 27 Mars dans le cadre du festival international de littérature, a raconté à sa manière le Maroc. L'événement organisé conjointement par la Maison internationale de la Littérature "Passa Porta" et la Maison des cultures maroco-flamande «Daarkom» a permis à plus d'une vingtaine d'écrivains de plusieurs pays d'interpeller l'Europe dans une lettre qu'ils ont écrite puis lue devant un parterre d'intellectuels pluridisciplinaires. C'est autour de deux rencontres que le peintre-écrivain a attiré l'assistance attentive. La première dans sa lettre de fiction pour soulever la question des visas et le désir inassouvi des jeunes marocains vers un ailleurs peut être meilleur, la seconde une table ronde aux côtés de l'auteur néerlandais d'origine marocaine Abdelkader Ben Ali. Les deux auteurs ont évoqué l'écriture dans son ensemble mais aussi le rapport avec la famille. Mahi Binebine s'est quant à lui arrêté un instant sur son exil volontaire de 23 ans entre Paris et New York et son retour en 2002 au Maroc, «un pays d'ouverture où tant de choses extraordinaires se sont réalisées en l'espace d'une dizaine d'années et où je suis heureux de vivre». Dans un entretien à la MAP, l'écrivain autrefois rebelle, assagi aujourd'hui, s'explique, à travers la lettre lue à l'Europe et trois de ses romans «Cannibales», «Les étoiles de Sidi Moumen» et «Terre d'ombre brûlée». Ecrire une lettre à l'Europe demandée par les organisateurs, j'ai préféré lire la fiction de ce jeune garçon qui rêve de partir mais à qui on a toujours refusé un visa.