La 2ème conférence pour le développement de l'agriculture en Afrique «FMB Africa 2011» s'est clôturée vendredi à Marrakech. Les conférenciers ont souligné la faible utilisation des engrais en Afrique. Assurer une production pour les besoins du marché africain en engrais, développer certaines filiales de production demandée en alimentant le marché local et restructurer les moyens techniques du secteur, telles sont les recommandations sollicitées auprès des participants à la deuxième conférence pour le développement de l'agriculture en Afrique «FMB Africa 2011» qui s'est clôturée, vendredi 11 mars 2011, à Marrakech. Cette rencontre, organisée par le Groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP) et de FMB Group, a réuni un aréopage de producteurs d'engrais, négociants, distributeurs, scientifiques et organismes de développement d'Afrique ainsi que des experts internationaux pour débattre les mécanismes de croissance agricole et la fertilisation des terres agricoles du continent africain. S'exprimant à l'ouverture des travaux de cette 2ème édition «FMB Africa 2011», Mostapha Terrab, président-directeur général de l'Office Chérifien des Phosphates, a mis en exergue l'importance du Plan Maroc Vert et son rôle dans le développement agricole au Maroc. «L'OCP a contribué au développement agricole en Afrique notamment à travers la consécration de volumes importants d'engrais et fertilisants aux marchés africains», a indiqué M. Terrab. Le président-directeur général a cité également d'autres points en faveur du développement de cette industrie en Afrique. «Il faut créer des conditions favorables à l'utilisation des engrais sur le plan local, stimuler la croissance du secteur, promouvoir des partenariats avec les acteurs africains locaux et établir des partenariats public-privé. Ainsi il faut encourager l'organisation d'événements pratiques pour échanger les expériences et les expertises dans ce secteur», a-t-il ajouté. Par ailleurs, Fabiana Feldi, représentante de la Société financière internationale (IFC) et membre du Groupe de la Banque mondiale, a cité un ensemble de mesures prises par la Banque mondiale dans ce domaine. «Notre stratégie est de promouvoir la productivité à long terme de l'agriculture. On se concentre sur la fertilisation des sols et à faire des projets avec nos partenaires». Et d'ajouter : «Nous avons mieux compris le domaine des phosphates et les roches phosphatées. C'est un domaine dont lequel nous avons des partenariats dans le secteur des fertilisants». Elle s'est dit en faveur d'une meilleure utilisation des fertilisants, de la technologie et de l'eau, l'amélioration des marchés et le raffermissement des liens entre les agriculteurs et les marchés. Les conférenciers ont indiqué également qu'il existe une faible utilisation des engrais en Afrique, en soulignant que les agriculteurs africains n'utilisent que 5 à 10% de la quantité d'engrais utilisés dans d'autres régions en développement comme l'Asie. Il s'agit en fait d'une consommation d'engrais estimée à 8 kg par an par hectare, contre 120 kg en moyenne dans le monde. Cette deuxième édition a permis d'examiner les défis auxquels fait face le continent africain dans la mise en place de sa «révolution verte», notamment à travers les différentes expériences menées par les producteurs, importateurs et distributeurs opèrant dans ce domaine sur ce continent. Son seul objectif est d'augmenter la circulation des engrais, en Afrique, de façon durable.