Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, a présidé le lancement d'une nouvelle stratégie de développement du Conseil agricole, vendredi 11 mars, à Skhirat. Une nouvelle stratégie de développement du Conseil agricole a été lancée, vendredi 11 mars, à Skhirat par Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Cet événement a été marqué par la présence de plusieurs professionnels et représentants de différentes fédérations agricoles et filières ainsi que les présidents des Chambres d'agriculture, des chercheurs et des instituts de formation dans le domaine. «Le lancement de cette stratégie de développement du Conseil agricole est une étape importante pour la réalisation des objectifs du Plan Maroc Vert pour le développement agricole à l'horizon 2020 qui demande l'adoption d'approches nouvelles touchant tous les niveaux et les maillons pour la modernisation des pratiques des agriculteurs», a souligné M.Akhannouch à cette occasion. Ainsi cette stratégie vient en réponse à de nombreuses déficiences dans le dispositif actuel dit de «vulgarisation», notamment sa faible couverture, ses moyens inadaptés et la faiblesse des ressources humaines et financières qui lui sont consacrées. Selon Bahaji Jaouad, responsable de la direction de l'Enseignement, de la Formation et de la Recherche, exposant les grands axes de cette stratégie, cette dernière est aussi inspirée des expériences réussies à l'échelle régionale et mondiale. En égypte, un Centre national d'information et de technologie agricole joue un rôle important dans le Conseil agricole et la collecte des informations. En Inde, il est question de développement d'exploitations gérées d'une manière moderne comme étant une entreprise. En Chili, l'état subventionne les agriculteurs jusqu'à leur autonomie. Ainsi cette nouvelle stratégie s'articule autour de trois principaux axes. Il s'agit de développer le Conseil agricole privé, avec un cadre légal approprié ayant pour but de protéger le consommateur, mais aussi un cadre pour encourager l'investissement, ainsi que le subventionnement dégressif des prestations du Conseil agricole dans certaines conditions. «La pluralité des acteurs du Conseil agricole ainsi consacrée a vocation de stimuler la performance des conseillers et d'améliorer le service aux agriculteurs, en adaptant l'offre à leurs besoins spécifiques», indique le ministre. Le deuxième axe s'assigne la redynamisation des services de l'état à travers notamment la modernisation des structures de proximité de l'état, la restructuration du réseau autour de 16 centres régionaux. Il est aussi question du renforcement et la formation des effectifs de conseillers ainsi que la mise en place de nouveaux outils modernes de communication et de gestion des connaissances. L'objectif est de proposer un conseiller pour 2900 agriculteurs en 2011, puis en 2015, un conseiller pour 1650 agriculteurs. Et ce à travers la formation à court terme de 1500 conseillers ainsi que des formations continues pour 1100 conseillers. Rappelons que le nombre de conseillers agricoles a baissé de 60% en 25 ans au Maroc avec un conseiller, pour 6300 agriculteurs en 2010, a précisé M. Bahaji. Le troisième axe vise la responsabilisation des instances représentatives des agriculteurs (Chambres d'agriculture et interprofession) avec engagement contractuel sur une feuille de route et renforcement de la coordination globale du dispositif. Ainsi, le ministre de l'Agriculture a appelé à l'implication effective de tous les acteurs agricoles dans ce nouveau dispositif, pour une meilleure complémentarité, un meilleur partage d'information. Et ce pour que l'Etat continue à garantir un service public de proximité pour tous les agriculteurs, tout en régulant et incitant le développement du Conseil agricole privé.