Ils sont encore mineurs. Leur amour remonte à plus de deux ans. Quand ils ont décidé de profiter de quelques bons moments près d'un lac à Casablanca, il s'est noyé. Il était au début de son adolescence quand il est tombé amoureux d'elle. Il avait quinze ans. Et il était à sa dernière année du collège. Quant à elle, elle était encore mineure, à son douzième printemps. Et elle était à sa première année du collège. Les regards de l'adolescent, ses sourires et ses paroles l'ont mise dans ses filets. Ils sont devenus presque inséparables surtout quand ils n'avaient pas cours. C'était un amour innocent, fort, grand et fou. Quand il a réussi ses études primaires il a rejoint le lycée Abdelaziz El Fachtali, de la délégation de Hay Hassani, à Casablanca. Par contre , sa bien-aimée a continué à poursuivre ses études au collège. C'était une séparation, non pas des cœurs qui battaient encore la chamade. Trois ans plus tard, elle est devenue lycéenne. Et elle a rejoint son âme sœur au même lycée pour poursuivre ses études. C'était une occasion pour eux pour de se rencontrer au fil des moments durant lesquels ils n'avaient pas cours. Mais qu'est-ce qui leur est arrivé ce jour du mardi 15 février ? En fait, dans l'après-midi de ce jour, ils n'avaient pas cours. C'est pourquoi, ils ont choisi de sortir et passer ensemble des bons moments. Seulement, vers le soir, la fille qui est actuellement à son quinzième printemps est arrivée chez elle alors qu'elle semble être inquiète et nerveuse. Sa sœur qui a remarqué son état anormal lui a demandé des explications. Rapidement, elle lui a tout raconté. Elle lui a expliqué qu'elle était en compagnie de son bien-aimé juste à côté du lac situé au quartier El Oulfa quand il a tenté d'abuser d'elle. Seulement, elle l'a poussé. Et il est tombé dans le lac. Le lendemain, mercredi 16 février, la lycéenne et sa sœur se sont rendues au commissariat pour déposer plainte. Les éléments de la PJ se sont dépêchés sur le domicile du lycéen pour l'arrêter. Mais ils ont appris qu'il n'avait pas donné, depuis la veille, signe de vie. D'abord, ce n'était pas son habitude de passer la nuit hors de chez lui. Quand ils ont écouté la version de la lycéenne, les enquêteurs ont demandé aux sapeurs-pompiers de chercher le lycéen dans le lac. Malheureusement, ils n'ont rien trouvé. Est-il arrivé à sortir du lac et a-t-il pris la poudre d'escampette? Cette hypothèse a été rejetée le matin du jeudi 17 février. Pourquoi ? Car, le cadavre du lycéen a été retrouvé sur une pente donnant sur le lac. Les enquêteurs ont remarqué que le pantalon du défunt était descendu jusqu'au genou. Le cadavre a été évacué vers la morgue pour être autopsié. Quant aux enquêteurs, ils ont soumis la fille, encore mineure, aux interrogatoires. Elle a affirmé qu'elle était en compagnie de son bien-aimé. Elle a précisé qu'il avait l'intention d'abuser d'elle quand elle l'a poussé. En fait, elle a précisé qu'ils étaient tous les deux tombés dans le lac. Seulement, elle est arrivée à sortir du lac contrairement à son amant. Il ressort du rapport que celui-ci ne présente aucune trace de violence et qu'il a rendu l'âme suite à la noyade dans le lac. Et pourtant, la fille mineure a été traduite devant la justice.