Le ministre espagnol de la Présidence, Ramon Jauregui, a conseillé au front du Polisario de ne pas rejeter l'option d'autonomie au Sahara, proposée par le Maroc comme solution à ce conflit artificiel. «Si j'étais le président du front du Polisario, je ne rejetterais pas l'option d'autonomie, au lieu de passer 30 ans sous des tentes», a dit M. Jauregui dans un entretien accordé à l'édition espagnole du magazine «Vanity Fair», paru dans son numéro de février 2011. Le Polisario «va devoir expliquer un jour» aux Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf «pourquoi l'autonomie ne lui plaît pas», a ajouté M. Jauregui, considéré, aux côtés du vice-président du gouvernement espagnol et ministre de l'Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, comme «l'homme fort du gouvernement», selon «Vanity Fair». M. Jauregui a souligné, dans le même contexte, que le gouvernement espagnol veut que l'Espagne «soit un pays-clé dans la solution du problème» du Sahara sous les auspices des Nations Unies, relevant que son pays tient à préserver les relations d'amitié avec le Maroc.