A la veille de la tenue de la 5ème session des pourparlers informels sur le Sahara, du 21 au 23 janvier à Manhasset (près de New York), le gouvernement Espagnol a multiplié les conseils au "Polisario" d'accepter l'option d'Autonomie présentée par le Maroc comme solution à ce conflit, faisant assumer au mouvement séparatiste la responsabilité du rejet de cette proposition. Par le bureau de Madrid Par la voix de deux de ses ministres de poids, l'exécutif de José Luis Rodriguez Zapatero, a souligné, dans des déclarations rapportées par les Médias ibériques, l'existence d'autres alternatives à la résolution du conflit, et ce en raison de "la complexité et la difficulté de l'organisation d'un Référendum" auquel s'attache le "Polisario" comme unique solution à ce contentieux. Ainsi, le ministre espagnol de la Présidence, Ramon Jauregui, a conseillé au front du "Polisario" de ne pas rejeter l'option d'Autonomie au Sahara proposée par le Maroc. Dans un entretien accordé à l'édition espagnole du magazine "Vanity Fair" dans son numéro de février 2011, le ministre Espagnol a assuré que "s'il était président du front du +polisario+, il ne rejetterait pas l'option d'autonomie, au lieu de passer 30 ans sous des tentes", affirmant que le "Polisario" "va devoir expliquer un jour" aux Sahraouis des camps de Tindouf "pourquoi l'Autonomie ne lui plait pas". M. Jauregui, présenté par le Magazine comme "l'homme fort du gouvernement Espagnol" aux côtés du vice-président du gouvernement et ministre de l'Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a souligné, par ailleurs, que le gouvernement espagnol veut que l'Espagne "soit un pays-clé dans la solution du problème" du Sahara sous les auspices des Nations Unies, en relevant que son pays tient à préserver les relations d'amitié avec le Maroc. Versant dans le même sens, la ministre Espagnole des Affaires étrangères Trinidad Jimenez, a affirmé, jeudi, qu'il existe d'autres alternatives à la résolution du conflit du Sahara que le référendum, en allusion à la proposition d'Autonomie présentée par le Maroc qui est animée d'une forte volonté d'aller de l'avant pour parvenir à une solution réaliste et définitive de ce conflit artificiel. Dans un entretien à la radio Espagnole "COPE", la chef de la Diplomatie Espagnole a demandé à être "conscient de la difficulté de la tenue d'un référendum comme voie pour la résolution de ce contentieux, comme c'est le cas dans d'autres conflits dans d'autres parties du monde", affirmant que "Le Polisario, lui même, reconnaît le caractère complexe de la tenue de cette consultation, de même qu'il est dans l'incapacité de fournir un recensement" des personnes qui pourraient y participer. Tout en affirmant que l'Espagne est en train d'être "constructive" en tentant de rapprocher, "bien que difficilement" les positions du Maroc et du Polisario, la ministre espagnole a assuré que le gouvernement de son pays continuera d'appliquer le "principe de neutralité active" dans ce conflit, avant de conclure que du point de vue de Madrid, "la meilleure solution (à ce conflit) est celle qui sera le fruit d'un accord entre les parties". Le conflit du Sahara est une "question sensible, et nous voulons que ce problème soit résolu dans le cadre de la communauté internationale au sein des Nations Unies", a-t-elle encore affirmé. La 5ème session des pourparlers informels sur le Sahara se tient à partir de ce samedi à Manhasset dans la banlieue de New York à l'invitation de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies Christopher Ross, en présence de représentants du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du "Polisario . Elle fait suite à la session tenue en décembre dernier et au cours de laquelle les parties ont exploré des approches novatrices pour essayer de créer un environnement qui serait plus propice au progrès des négociations.