Le Marocain Abdelaziz Bougja a été élu, le 11 décembre 2010, à Accra au Ghana, président de la Confédération africaine de rugby (CAR) pour un troisième mandat. Son bilan à la tête de cette confédération a été considéré par les votants à l'AG comme étant positif puisqu'il a réuni sur son nom 75% des suffrages. Ce serait un acquis formidable pour le pays, en ces temps troubles, si cette élection n'avait pas été polluée par une rivalité personnelle de la part du président actuel de la Fédération royale marocaine de rugby (FRMR). M. Saïd Bouhajeb, a écrit à la CAR, la veille du scrutin, pour lui signifier, outre son absence personnelle, que la Fédération marocaine «n'a mandaté personne pour voter à cette assemblée générale ou pour représenter le Maroc». Il voulait, juste, — un PV d'une réunion de la FRMR l'atteste—, barrer la route, au profit d'un candidat ougandais, à un Marocain éligible à la tête d'une puissante institution sportive internationale pour des questions personnelles. Abdelaziz Bougja a pu se présenter et se faire élire, sa candidature a été, au final, présentée et soutenue par notre pays frère, et ami, le Sénégal. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Moncef Belkhayat, qui a reçu il y a quelques semaines Abdelaziz Bougja pour lui prodiguer son soutien, est appelé, aujourd'hui, à diligenter une enquête pour tirer les conclusions de cette affaire qui a fait du Maroc une risée continentale. Les milieux responsables et crédibles du rugby national n'attendent pas moins qu'une assemblée générale extraordinaire de la FRMR pour remettre le rugby marocain sur la voie du développement et le sortir de cette crise indigne de notre pays.