L'affaire du Sahara est une affaire qui concerne un Peuple et son Roi. Et les deux se sont fait le serment de ne jamais «céder un iota» du territoire national. La Nation marocaine a parlé hier. Elle a dit, en l'espace de quelques heures seulement, ce que ne sauraient dire des milliers de pages de rapports, de discours ou de déclarations politiques ou diplomatiques. Le monde entier a vu comment plus de trois millions de Marocains ont marché le long d'une avenue casablancaise pour l'affaire du Sahara. Cette marche géante a transmis deux messages essentiels à l'opinion publique internationale. Le premier message transmis par le peuple marocain à travers la marche de Casablanca est l'unanimité de la Nation sur la question du Sahara. Il y avait toute la classe politique, toutes les centrales syndicales, toutes les corporations professionnelles, l'ensemble de la société civile, toutes les régions du Royaume, tous ses intellectuels, tous ses artistes, tous ses sportifs, etc. Bref, toutes les composantes de la société marocaine. Cela signifie à tous ceux qui, trompés par quelques analyses hasardeuses contenues dans certains éditoriaux de la presse nihiliste durant les dernières années, ont commencé à croire que le peuple marocain s'était lassé de l'affaire du Sahara, qu'ils ont commis une grave erreur d'appréciation. La génération Mohammed VI à l'instar de celles de Mohammed V et Hassan II est prête à se mobiliser et à faire des sacrifices pour la cause nationale. Et c'est là qu'intervient le deuxième message fort de la marche de Casablanca. Que plus de trois millions de citoyens viennent des quatre coins du pays pour manifester contre les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, est un événement qui rappelle à ceux qui semblent l'avoir oublié que, pour les Marocains, l'affaire du Sahara est une ligne rouge que nul n'a le droit de dépasser. En marchant massivement hier, les Marocains disent à tout le monde que si, il y a 35 ans, 350.000 participants ont marché vers les provinces du Sud pour les libérer des mains de l'occupant espagnol, aujourd'hui, plus de trois millions de citoyens sont prêts à y retourner, s'il le faut, pour soutenir leurs frères unionistes face aux milices actionnées par les services de renseignements algériens. Qu'ils soient dans le pouvoir algérien, dans les formations politiques espagnoles hostiles, dans les médias ibériques, ou ailleurs, les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume doivent comprendre, après avoir vu la manifestation d'hier à Casablanca, que la question du Sahara n'est pas une affaire politico-diplomatique dont l'évolution dépend uniquement de cet aspect. Après la marche de Casablanca, nos ennemis ont certainement compris que, jamais, le peuple marocain ne se laissera faire et qu'il est prêt à tous les sacrifices pour préserver ses droits légitimes. Alors, que ceux qui croient qu'en provoquant une escalade de la violence, ils risquent de faire fléchir le Royaume, sachent que l'affaire du Sahara est une affaire qui concerne un Peuple et son Roi. Et les deux se sont fait le serment de ne jamais «céder un iota» du territoire national. Se hasarder donc à vouloir s'immiscer dans une affaire sacrée pour tenter de changer le cours de l'histoire de la Nation marocaine est un jeu dangereux qui risque de se retourner contre ses initiateurs.