Dix partis politiques ont signé une "Charte d'honneur pour une participation substantielle des femmes dans les collectivités locales". La représentation féminine dans les bureaux des conseils communaux a été également fixée à 20%. Des militantes de plusieurs partis politiques ont rédigé, il y a quelques jours, un document baptisé "Charte d'honneur pour une participation substantielle des femmes dans les collectivités locales". Cette Charte consacre, effectivement, une large place à la femme avant et après les élections communales de septembre prochain. Première mesure importante: au moins 20% des candidats aux élections communales seront des femmes. Ce quota est clairement prévu dans la Charte qui a déjà été signée par certains leaders politiques, comme Abbas El Fassi (Istiqlal), Abderrahman Youssoufi (USFP) et Mohamed Abied (UC). Autre décision importante: l'inscription des femmes dans les premiers rangs des listes des candidats. Et dans les cas du scrutin uninominal, les placer dans des positions où elles ont le plus de chances d'être élues. En d'autre termes, il ne suffit pas de respecter le quota des 20% de femmes candidates. L'objectif est de leur permettre de participer, effectivement et de manière massive, à la vie politique des collectivités locales. C'est d'ailleurs le but fixé par le troisième point de la Charte: "assurer une représentation féminine d'au moins 20% dans les bureaux des conseils communaux". En outre, les militantes exigent que les formations politiques leur procurent tous les moyens financiers, humains et organisationnels nécessaires pour "une campagne électorale équitable et réussie". Cette dernière devra également refléter le rôle primordial de la femme dans l'action politique. Pour ce faire, les femmes devront occuper une place de choix lors des passages télévisés consacrés aux partis politiques à l'occasion de la campagne électorale. Réunis dans un comité de coordination, les responsables des sections féminines ont entrepris, avant de rédiger ce document, plusieurs contacts avec des responsables politiques, notamment le Premier ministre. Leur but était de modifier les textes de lois qui régissent les élections communales, dans le sens d'une participation massive des femmes, au même titre que ce qui a été fait pour les élections législatives. Rappelons que la loi a réservé 10% des sièges de la Chambre des Représentants au scrutin de liste nationale. Cette liste a été réservée par les partis politiques aux femmes. Le but était donc de trouver une solution semblable pour les élections communales. Mais faute de temps, cela n'a pas été possible. D'où l'idée de rédiger une Charte d'honneur par les militantes de 10 partis politiques. Il s'agit de l'USFP, l'Istiqlal, le RNI, les trois formations de la Mouvance populaire (MP/MNP/UD), ceux de l'Alliance socialiste (PPS/PSD/Al Ahd), le FFD, le PND et l'UC. Juridiquement, rien n'engage ces partis, même s'ils sont signataires. Pour mesurer la réussite de cette Charte d'honneur, 20% des membres des bureaux des conseils communaux, des arrondissements ou des Communes Urbaines doivent être des femmes. C'est le résultat qui compte.