Le département de Taib Cherkaoui affirme que le père de la victime Najem El Guareh s'est vu remettre, à titre personnel, de la part du Parquet, le permis d'inhumation de son fils, après y avoir apposé sa signature et son empreinte digitale. À Laâyoune, les discussions entre des responsables du ministère de l'Intérieur et les représentants des camps se poursuivent. Et ce en toute sérénité. Les discussions ont été entamées, mardi dernier, à Laâyoune pour aboutir à une solution aux revendications purement d'ordre socio-économiques des protestataires. Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur a mis à nu les allégations mensongères des adversaires de l'intégrité territoriale à propos des circonstances de décès et d'inhumation du jeune Najem El Guareh. Le département de Taib Cherkaoui a affirmé, mercredi 27 octobre, dans un communiqué, que le père du défunt, Mohamed Fadel El Guareh, a présenté, le 25 octobre 2010, une demande de permis d'inhumation de la dépouille de son fils, portant sa signature et son empreinte digitale. Le ministère précise qu'après l'accomplissement de toutes les mesures légales et administratives nécessaires, en particulier l'autopsie médicale réalisée par les services médicaux spécialisés, le père de la victime s'est vu remettre, à titre personnel, de la part du Parquet, le permis d'inhumation de son fils, après y avoir apposé sa signature et son empreinte digitale. Najem El Guareh est décédé suite à l'assaut mené contre un barrage sécuritaire à Laâyoune, le dimanche 24 octobre, par des individus à bord de deux véhicules 4x4, dont les occupants de l'un d'entre eux ont tiré des coups de feu sur les éléments en poste à ce barrage. Ces derniers se sont vu contraints à riposter à cette agression. Manifestement, après avoir échoué de présenter le mouvement revendicatif à Laâyoune comme une affaire politique en rapport avec la thèse du séparatisme, le Polisario essaye de jouer la carte du décès de Najem El Guareh, dans le seul objectif de détourner la vue de la communauté internationale de l'affaire de la séquestration depuis près de 40 jours de Mustapha Salma. Dans ce sens, les séparatistes prétendent toujours que la victime Najem El Guareh aurait été inhumée dans la nuit en l'absence des membres de sa famille. Cependant, le caractère mensongère de cette allégation a été relevé par le département de Taib Cherkaoui. «La dépouille de la victime a été enterrée par son père et les membres de sa famille dans la ville de Laâyoune», souligne le communiqué de l'Intérieur. Et d'ajouter que «l'enquête diligentée par le Parquet est toujours en cours sur les circonstances ayant fait qu'un enfant âgé de 14 ans soit exposé au danger, et l'identification du responsable d'un tel agissement, surtout que le défunt était en compagnie d'une bande criminelle, dont la majorité des membres a des antécédents judiciaires». Le contenu du communiqué de l'Intérieur est conforme à la réalité, et c'est le père de la victime qui le confirme. Mohamed Fadel Al Guareh a affirmé avoir été autorisé par le parquet à enterrer son fils selon des procédures normales et légales. Dans une déclaration diffusée mercredi soir par la station de Laâyoune, M. El Guareh s'est interrogé, par ailleurs, sur le motif de la présence de son fils «en compagnie de personnes qui ne lui ressemblent pas et qui sont plus âgées que lui». Ceci dit, le procureur général du Roi à Laâyoune, Andelkébir El Baz, a affirmé que le Parquet veillera à l'application saine de la loi à toutes les étapes de l'enquête dans cette affaire, précisant que les services de sécurité ont interpellé l'une des personnes présumées impliquées dans cet incident, qui sera présentée à la Justice après clôture de l'enquête de la police judiciaire. Présentation devant le Parquet de Laâyoune d'un individu impliqué dans l'incident de Mssid et arrestation de deux autres L'une des personnes impliquées dans l'incident survenu le 24 octobre dans la région de Mssid, a été présentée, jeudi, devant le Parquet de Laâyoune alors que deux autres individus ont été interpellés pour leur implication présumée dans cet incident, a annoncé le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Laâyoune. Dans un communiqué, le procureur précise qu'il s'agit du dénommé Said Asban Ben Lhoussein qui, après investigations, il a été décidé de le traduire devant le juge d'instruction pour enquête dans les crimes de constitution de bande criminelle pour commettre des délits visant les personnes et les biens, tentative d'incendie volontaire contre des tentes habitées, tentative de destruction volontaire par des explosifs contre des tentes habitées. L'intéressé est également poursuivi pour désobéissance, outrage à des agents publics pendant l'exercice de leurs fonctions, possession d'armes dans des circonstances de nature à porter atteinte à la sécurité des citoyens, possession et consommation de stupéfiants et ébriété manifeste sur la voie publique. Après son audition préliminaire, le juge d'instruction a décidé sa mise en détention à la prison locale de Laâyoune. D'autre part, la police judicaire a interpellé les dénommés Rachid Nejmaoui et Lak Yahdih, pour leur implication présumée dans ledit incident et qui étaient recherchés. Les deux individus sont actuellement soumis à l'interrogatoire et seront présentés au Parquet général, dès clôture de l'enquête, précise le communiqué. Le procureur général du Roi annonce, par ailleurs, que les investigations sont toujours en cours, sous la supervision du Parquet pour élucider les circonstances de la mort de Najem El Guareh, dans le strict respect des garanties juridiques. L'opinion publique sera informée, à temps, des développements de l'enquête. Il est à rappeler que la Gendarmerie royale de Laâyoune avait arrêté le dénommé Ahmed Daoudi, alias «Djija», qui a forcé en compagnie de six autres individus un barrage sécuritaire à Laâyoune. Pendant sa présence au camp d'Izik, la nuit du 22 au 23 octobre, le dénommé Ahmed Daoudi, qui était en état d'ivresse avancée et sous l'emprise de stupéfiants, s'est livré à des actes de troubles et de violence qui ont poussé à son expulsion.