Le Cameroun et le Zimbabwe s'affrontent aujourd'hui pour le compte de la deuxième journée du Groupe C de la CAN. Sorties bredouilles de la journée précédente, les deux sélections sont tenues d'éviter le faux-pas. Le Zimbabwe n'a pu faire autrement que d'abdiquer face à une formation égyptienne accrocheuse, lors de la première journée du Groupe C. Le Cameroun, lui aussi, n'a pu forcer la décision contre son adversaire algérien. Les Camerounais ont, certes, réussi à arracher un petit point d'égalisation, mais ce ne fut nullement la domination qu'ils affichent à chacune de leurs sorties. Cette donne fait revêtir au match opposant ces deux sélections une importance décisive. Il s'agit pour chacune des deux entités de ramener les trois points de la victoire, au risque de voir sa participation à la CAN-2004 prématurément interrompue. Cela est d'autant plus réjouissant que cet enjeu crucial ne manquera pas de concéder à la rencontre une touche aiguisée de rivalité. Le spectacle ne s'en portera que mieux. Double tenant du titre, le Cameroun n'a pas brillé de tout son éclat et a bel et bien raté sa sortie. Lors de la première journée du groupe C, la sélection camerounaise a été tenue en échec par son homologue algérienne. Aussi redoutable que soit leur réputation, les Lions indomptables ont été acculés au partage des points avec les Fennecs, pourtant moins expérimentés, mais batailleurs jusqu'au bout des ongles. La sélection d'Algérie avait en effet donné du fil à retordre à une prestigieuse équipe camerounaise lestée d'un passé footbalistique glorieux. Menés par la baguette de Rabah Saâdane, qui a laissé de très bons souvenirs chez le Raja de Casablanca, les Fennecs avaient disputé cette rencontre avec un acharnement exemplaire. Ni le rugissement ni la stature de leur adversaire n'a eu d'effet inhibiteur ou déstabilisateur. Bien au contraire. Cela leur a donné des ailes et le résultat est là. Ce n'est qu'à la 43e minute que le Cameroun allait ouvrir les hostilités, sur un boulet de canon signé - chose inhabituelle - de la tête par Mboma. C'est dire la résistance à laquelle ils étaient confrontés et la défense imperméable sur laquelle ils butaient. Mais les Camerounais devaient également rester alertes face aux contre-attaque algériennes qui pouvaient faire mal à n'importe quel moment. Croyant avoir pour de bon conjuré le sort et s'apprêtant à ouvrir davantage la plaie, les Lions indomptables étaient au rendez-vous d'une surprise bien désagréable. Perspicace à plus d'un titre, Rabah Saâdane allait opérer des changements pertinents dès le retour des vestiaires. Des changements qui ne tarderont pas à porter leurs fruits et qui démontreront la bonne vision du sélectionneur algérien. A peine avait-il tâté la pelouse que Zafour ouvrira une brèche et effectuera un retour au score pour ses coéquipiers. Les déboires du Zimbabwe sont de nature autre. Les Guerriers étaient les premiers à envoyer le gardien égyptien récupérer le ballon au fond du filet. Une situation qui a donné des sueurs froides aux Pharaons, vu que l'action s'est déroulée en seconde période. Ils tentèrent à maintes reprises de remettre les pendules à l'heure, mais la formidable anticipation du gardien zimbabwéen, Energy Murambadoro, congédiait toutes les balles offensives. Les Égyptiens ont dû se plier en quatre, allant même jusqu'à assiéger leurs adversaires, pour difficilement décrocher l'égalisation à la 57e minute. Libérés du joug de la déstabilisation, les Pharaons allaient récidiver et sceller le sort du match. Une défaite dans la douleur pour l'excellente formation zimbabwéenne et, au passage, un ingrédient de plus pour bien épicer le match contre le Cameroun.