Selon Ahmed Herzenni, les ONG en charge des droits de l'Homme doivent se manifester pour libérer Ould Sidi Mouloud, pour qu'il rejoigne sa famille et qu'il puisse défendre ses idées en toute liberté. Quelle est votre réaction par rapport à l'arrestation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud en Algérie ? Ahmed Herzenni : Je m'attendais un peu à l'accueil qu'allait recevoir Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud lors de son périple vers les camps de Tindouf, comme lui-même d'ailleurs d'après la lettre qu'il m'avait envoyée, il y a 15 jours de cela. La réaction du Polisario était prévisible, personne ne s'attendait à ce qu'on le reçoive avec des fleurs. D'ailleurs, on ne l'a même pas laissé atteindre les camps de Tindouf. Le problème s'est posé actuellement, les séparatistes ont séquestré Ould Sidi Mouloud en violant ses droits. Il est donc clair que le Polisario n'a toujours fait qu'instrumentaliser la question des droits de l'Homme que ce soit dans l'affaire d'Aminatou Haidar ou dans d'autres. Nous allons voir comment sortir Ould Sidi Mouloud de cette situation. Quelle est la part de responsabilité de l'Algérie dans cette affaire ? La part de responsabilité de l'Algérie dans cette affaire est entière. Le Polisario n'est qu'un nom de code de l'Algérie. C'est finalement ce que cette dernière a toujours voulu, que le Polisario ne dispose d'aucune autonomie. Comment compte réagir le CCDH pour faire recouvrer la liberté à Ould Sidi Mouloud ? Après avoir reçu une lettre de Ould Sidi Mouloud, le CCDH a alerté les ONG des droits de l'Homme nationales et internationales, ainsi que les instances onusiennes en charge des droits de l'Homme . Nous les avons mis devant leurs responsabilités. Nous ne cessons pas de leur rappeler leurs devoirs envers Ould Sidi Mouloud. Nous insistons sur le fait que nous attendons d'eux dans ce cas qu'ils se manifestent pour libérer Ould Sidi Mouloud, pour qu'il rejoigne sa famille et qu'il puisse circuler en toute liberté, défendre ses idées et exprimer son opinion sans que le Polisario n'intervienne.