Des congressmen US ont adressé, vendredi, une lettre à la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, dans laquelle ils appellent le Département d'Etat à intervenir pour la libération "immédiate" de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé le 21 septembre par le polisario pour avoir soutenu publiquement la proposition marocaine d'autonomie au Sahara. "Nous appelons vivement le Département d'Etat à œuvrer pour garantir la libération immédiate de Ould Sidi Mouloud", soulignent les signataires de cette lettre, notant que ce dernier "et tout un chacun vivant dans les camps de Tindouf doivent jouir du droit à la liberté de mouvement et d'expression". Ces congressmen, qui se sont dits "vivement préoccupés pour la sécurité et l'état de santé de Ould Sidi Mouloud", dont "le lieu de détention demeure inconnu", ont rappelé qu'il a été arrêté, alors qu'"il tentait de rejoindre sa famille dans l'un des camps sous contrôle du polisario, situé à l'extérieur de Tindouf, en Algérie". Ould Sidi Mouloud, qui s'était rendu dernièrement au Maroc dans le cadre du programme des échanges de visites familiales piloté par le Haut commissariat aux Réfugiés (HCR), a donné une conférence de presse à Smara au cours de laquelle "il a exprimé son soutien à l'initiative marocaine d'accorder une large autonomie au Sahara, en tant que moyen de résoudre définitivement un conflit, vieux de plus de trois décennies, et solution à même de permettre les retrouvailles des familles sahraouies", poursuit la lettre. Et d'ajouter que Ould Sidi Mouloud avait aussi fait part de son intention de rejoindre sa famille dans les camps, en Algérie, où il entendait défendre publiquement la proposition marocaine d'autonomie. Les signataires de la lettre ont, d'autre part, mis en exergue les préoccupations exprimées au niveau international notamment par l'organisation des droits de l'Homme Human Rights Watch, qui a appelé le polisario "à révéler le lieu précis de détention de Ould Sidi Mouloud et à lui permettre de retrouver sa famille". Katryn Cameron Porter, présidente-fondatrice du Leadership Council for Human Rights, l'une des plus importantes organisations des droits de l'Homme aux Etats-Unis, s'était aussi élevée contre l'arrestation "illégale et arbitraire d'une personne qui n'a fait qu'exprimer son opinion", faisant part de ses craintes pour la sécurité et l'intégrité physique de Ould Sidi Mouloud, rappelle encore la lettre. Les congressmen ont, enfin, demandé l'aide de la secrétaire d'Etat US pour "déterminer le lieu et les conditions de détention de Ould Sidi Mouloud et garantir sa libération".