Dans une de ses rares sorties, Taïeb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, a affirmé que l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis sera équilibré et adapté à la situation économique et au processus de développement du Maroc. Ayant fait coulé d'encre, l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis n'a pas manqué de susciter plusieurs formes de craintes au sein de la gente économique marocaine et chez les organismes appartenant à la société civile. La raison principale de ces craintes est à trouver dans le silence qui a entouré les négociations précédant à la conclusion de cet accord, dont la date de conclusion elle-même est méconnue pour l'heure. Se voulant rassurant, Taïeb Fassi Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération chargé de ce dossier a marqué, mardi une sortie aussi remarquée que remarquable. Message: le Maroc a pris les précautions nécessaires pour préserver la diversité culturelle. Le pays a des positions de principe constantes à cet égard. Et les dispositions économiques de cet accord seront équilibrées et adaptées à la situation économique nationale. Répondant lors d'une séance plénière de la Chambre des conseillers, à une question orale relative aux répercussions sur l'économie nationale de l'accord de libre-échange Maroc-USA, le ministre a souligné que cet accord s'inscrit, certes, dans le cadre des efforts déployés par le Maroc visant à intégrer l'économie nationale dans l'environnement régional et international, accompagner le processus de la mondialisation, diversifier les partenariats économiques et à attirer les investissements étrangers. Des objectifs qui n'en reposent pas moins la question de la compétitivité du Maroc face à une économie américaine pour le moins envahissante. Rompant avec son «silence», Fassi Fihri, a répondu qu'au cours des négociations engagées à cet effet et qui en sont à leur sixième round, la partie marocaine a veillé, suivant une vision globale, à ce que cet accord soit équilibré et adapté à la situation économique et au processus de développement du Maroc et tienne compte des contraintes des secteurs de production ayant une incidence sociale au Maroc. Amen. Le ministre délégué a également souligné « qu'afin de préserver toutes les composantes culturelles nationales, le Maroc a maintenu les subventions octroyées par l'Etat dans le domaine culturel qu'il s'agisse de l'édition, de la distribution, de la vente des livres et des revues, des enregistrements de films, de vidéos, de musique, de production cinématographique, ou encore de la diffusion radiophonique et télévisuelle».Aussi, les normes garantissant la concordance de l'accord avec l'ambition du Maroc de moderniser et de promouvoir le paysage audiovisuel ont été fixées. Ceci, dans le cadre d'une réforme fondée essentiellement sur la nécessité de préserver et d'encourager la production culturelle marocaine.