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Éditorial : Le bateau ivre
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 29 - 01 - 2004

Le malaise va grandissant dans le secteur de la pêche, chez les petits comme chez les grands.
Le malaise va grandissant dans le secteur de la pêche, chez les petits comme chez les grands.
Professionnels déchirés et livrés à eux-mêmes, ministère de tutelle aux abonnés absents, gouvernement dépassé par les événements… Jamais cette filière n'a cristallisé autant d'exaspérations sans qu'il y'ait le début d'une solution à l'horizon dans le cadre d'un dialogue sérieux entre les différents protagonistes du dossier. Au cœur de la crise se trouve le poulpe qui compte parmi les produits marocains qui s'exportent le plus. Seulement voilà, cette ressource juteuse est en danger d'extinction selon un rapport alarmant de l'INRH (Institut national des ressources halieutiques) sur lequel le ministre Taïeb Rhafès s'est appuyé pour proroger le délai du repos biologique qui passe aujourd'hui à 8 mois sur 12. Cette décision, qui a eu des conséquences en cascade sur la pêche hauturière, affecte particulièrement les marins-pêcheurs. Ces derniers se sont vus imposés une réduction drastique de leur temps de travail sans aucune autre forme de compensation. Pas de boulot, pas de paie…Un drame social. Les gens de la mer qui se comptent par milliers n'ont pas l'intention de passer autant de loisirs à volonté (Merci Rhafès) à pêcher à la ligne. Ils entendent manifester avec femmes et enfants devant le siège du ministère des Pêches le jour de la fête du Sacrifice.
Autres mécontents, les patrons des unités de congélation du poulpe dans les provinces du Sud qui ont connu une prolifération exceptionnelle notamment en 2001. Cet investissement était alors considéré comme viable dès lors que la ressource était disponible. Ce n'est plus le cas aujourd'hui avec la réduction considérable de l'effort de pêche. Pour faire tourner la machine, amortir leurs installations et éviter une faillite certaine, certaines unités recourent au poulpe pêché de manière informelle. Les accusations fusent de toutes parts pour dénoncer cette activité clandestine qui semble-t-il, a le vent en “poulpe“ en ces temps de disette marine.
En vérité, cette situation sombre était prévisible. Elle n'est que la résultante d'une gestion désastreuse du secteur depuis plus d'une décennie. Il fallait, passé l'écume des jours qui a quand même fait beaucoup de riches, s'attendre à la remontée en surface des dégâts causés au fond marin par une surexploitation de sa meilleure espèce. L'INRH avait tiré depuis longtemps la sonnette d'alarme mais il n'y avait personne pour suivre ses recommandations. De ce point de vue, l'actuel ministre de tutelle, qui n'a pas les moyens requis pour redresser la barre, est doublement victime. Victime d'un héritage très lourd dont il n'est pas comptable et victime de ceux qui l'ont mis à la tête d'un secteur aussi difficile qui avait besoin d'un autre homme.
Résultat des prises : le secteur de la pêche ressemble à un bateau à la dérive. Sans capitaine, ni gouvernail. Heureusement que la flotte européenne n'opère plus dans les eaux marocaines. Sinon, elle aurait fait un joli bouc-émissaire des turpitudes du poisson marocain.


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