Le Premier ministre a affirmé que les mesures prises pour faire face à la crise ont concerné le renforcement des investissements et de la consommation. L'économie nationale a fait preuve d'une grande résilience face à la crise grâce aux mesures prises par le gouvernement. C'est ce qu'a affirmé, lundi 17 mai, à Rabat, le Premier ministre Abbas El Fassi. Présentant le bilan de son gouvernement devant la Chambre des représentants, Abbas El Fassi a affirmé que les mesures gouvernementales ont concerné essentiellement le renforcement des investissements et de la consommation. «Grâce à la poursuite de la dynamique des réformes structurelles, le Maroc a réussi à atténuer les effets de la crise internationale, en dépassant la réponse conjoncturelle qu'appelle une situation d'urgence et en poursuivant une politique anticipatrice et une approche stratégique et structurelle», a souligné M. El Fassi, ajoutant que l'économie a réalisé un taux de croissance de plus de 5,6% en 2008 et de 5,3% en 2009. Il a précisé que la stratégie adoptée par le gouvernement pour faire face à la crise «est basée sur la dynamisation de la demande intérieure et le renforcement des secteurs exportateurs touchés, à travers la mise en place d'un comité de veille stratégique». Le doublement du budget des investissements publics de 82 milliards de dirhams en 2007 à 163 MMDH en 2010, l'augmentation de la consommation moyenne de 7% en 2008 et 2009, contre 4% en 2007 et le recul du taux de chômage de 9,8% en 2007 à 9,1% en 2009 sont autant des réalisations citées par le Premier ministre dans le cadre de la présentation du bilan. Abbas El Fassi a mis en exergue, par ailleurs, le lancement d'une nouvelle stratégie sectorielle intégrée, citant ,entre autres, le Plan Maroc Vert et le Plan national pour l'émergence industrielle. Il a indiqué, par ailleurs, que le secteur du tourisme a enregistré de bonnes performances en dépit d'un contexte mondial morose, précisant que la Vision 2010 a permis d'enregistrer une progression significative des investissements. Il a rappelé qu'en 2009, le Maroc a réalisé une progression de 6% des arrivées se classant premier dans le bassin méditerranéen en termes de progression. Il a mis l'accent, en outre, sur les efforts déployés par le gouvernement dans le domaine du développement durable. Il a noté, en outre, que le gouvernement s'est penché sur l'encouragement des investissements à travers le renforcement de l'attractivité de l'économie nationale et de sa compétitivité et l'amélioration du climat des affaires. Sahara : «La position du Maroc a été confortée» La position du Maroc dans la question du Sahara a été confortée par le dynamisme de sa diplomatie et grâce aux Hautes orientations de SM le Roi, a souligné le Premier ministre. Il a affirmé que le recul de la thèse séparatiste sur les scènes régionale et internationale, qui se reflète au niveau de la position de plusieurs pays africains ainsi qu'au niveau des organisations internationales. M. El Fassi a indiqué, par ailleurs, que des perspectives prometteuses s'offrent à l'initiative marocaine d'autonomie, ajoutant que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU sont convaincus que ce projet sérieux constitue une solution politique définitive au conflit artificiel sur le Sahara. M. El Fassi appelle l'Espagne au dialogue au sujet de Sebta et Mellilia Abbas El Fassi a appelé l'Espagne à engager un dialogue avec le Maroc pour mettre fin à l'occupation des présides de Sebta et Mellilia et des îles avoisinantes dans le cadre d'une vision d'avenir. Il a indiqué que cette vision devrait tenir compte des intérêts communs et des nouvelles réalités stratégiques. «Le fait de renier au Maroc le droit de les récupérer est anachronique avec l'esprit du temps et avec les relations de bon voisinage stratégiques entre l'Espagne et le Maroc», a-t-il précisé. La préservation de l'identité religieuse, parmi les priorités Le Premier ministre, Abbas El Fassi, a affirmé qu'en application des Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, la préservation de l'identité religieuse des Marocains figure parmi les priorités du gouvernement. Il a affirmé que si la Constitution garantie à chacun de pratiquer ses rites religieux, cela ne signifie nullement que le gouvernement adopte une attitude indifférente ou laxiste vis-à-vis de certaines tentatives désespérées d'évangélisation ou d'atteinte à la religion musulmane.