Le Groupe Attijariwafa bank a organisé la première édition du Forum Afrique Développement. Cet événement vise à renforcer les liens au sein de la grande communauté des affaires du continent africain. Le Forum Afrique Développement a ouvert ses travaux jeudi 29 avril 2010, à Casablanca. Organisée par le Groupe Attijariwafa bank, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette manifestation qui se tient jusqu'au 30 avril constitue un moment fort dans le paysage économique africain. Il s'agit non seulement d'un événement de grande envergure dédié à plus de 500 hommes d'affaires africains, mais d'une force de proposition pour impulser le développement des échanges et des investissements intra-africains. Cette première édition, destinée à être un rendez-vous annuel, traite pour thème principal les opportunités de développement et d'investissement en Afrique dans un contexte de sortie de crise. «Fidèle à sa vocation panafricaine, le Groupe Attijariwafa bank situe le continent africain comme tête de pont de sa stratégie de déploiement à l'international», a souligné Mohamed El Kettani, président-directeur général du Groupe Attijariwafa bank. Et d'ajouter : «le Forum Afrique Développement constitue un espace de coopération Sud-Sud, offrant plus de visibilité sur les opportunités d'affaires au sein du continent africain». En effet, l'Afrique suscite l'intérêt de la communauté internationale en faisant d'elle l'une des zones les plus prometteuses à l'échelle mondiale. Cependant, la question qui préoccupe les professionnels est comment faire de cette coopération, notamment Sud-Sud, un levier de développement responsable et solidaire ? Dans son intervention M. Kettani a souligné que «le diagnostic de l'économie africaine montre une rareté de stratégies sectorielles et transnationales». Cet avis est partagé par Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur, qui, dans son intervention lors de la session d'ouverture du forum a mis le point sur la rentabilité des échanges intra-africains. «Ces échanges restent très en deçà de nos aspirations. En effet, le niveau des échanges entre pays africains se situe autour de 10% de la somme de nos échanges, alors que le volume des échanges intra-asiatique est de 40%. De même, l'investissement intra-africain est de 13% alors qu'il est de 30% en Asie», a précisé le ministre. En revanche, M. Maâzouz a invité les forces économiques africaines à investir toute la volonté politique nécessaire et procéder à l'amélioration de certains facteurs, en l'occurrence la réduction voire, l'élimination des droits de douanes et taxes similaires imposés sur les échanges afro-africains. Compte tenu de ces données, le partenariat intra-africain évoluera d'une logique de commerce de subsistance à un commerce de développement. Par ailleurs, le ministre a mis en relief les réalisations commerciales du Royaume dans le paysage économique africain. Selon M. Maâzouz, «les investissements marocains en Afrique subsaharienne ont dépassé 360 millions dollars contre 270 millions dollars en 2008, ce qui représente plus de 56% des investissements extérieurs privés du Maroc en 2009». Ces chiffres significatifs confirment la solidité des relations commerciales qu'établit le Maroc avec les pays africains.