Larbi Ajjoul, Ali Bouabid et Mohamed Achaâri, membres de l'USFP, annoncent qu'ils ont décidé de geler leurs activités au sein du bureau politique du parti. Une nouvelle polémique secoue la maison interne de l'Union socialiste des forces populaires (USFP). Trois membres du bureau politique de l'USFP montent au créneau contre la direction du parti. Larbi Ajjoul, Ali Bouabid et Mohamed Achaâri ont décidé de geler leurs activités au sein du bureau politique du parti. Dans un communiqué rendu public, mardi 20 avril, suite à une lettre conjointe adressée au premier secrétaire et aux membres du bureau politique de l'USFP, les trois membres du parti affirment «qu'il n'est plus acceptable du point de vue aussi bien politique que moral d'assister aux réunions du bureau politique de l'USFP». A travers cette décision, les trois usfpéistes «expriment leur conviction que les conditions actuelles de gestion des affaires et de la ligne politique du parti ne leur permettent plus d'accomplir la mission que leur a assigné le huitième congrès du parti, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des réformes, la modernisation du parti et la revalorisation des valeurs, des principes et du projet de l'USFP». Mohamed Achaâri, Ali Bouabid et Larbi Ajjoul considèrent que «le dénigrement du principe du consensualisme étant en lui-même, et en se référant à l'expérience de l'USFP, un outil noble pour la gestion des grandes causes du pays et la valorisation de l'intérêt suprême, est devenu aujourd'hui un obstacle devant le développement de l'action politique et la préservation de sa crédibilité pour la mettre au service des intérêts des citoyens et non pas au service des intérêts personnels ou partisans». Les trois membres du bureau politique considèrent que leur initiative s'assigne comme objectif «la défense du référentiel moral et politique de l'USFP». Il s'agit également, selon eux, «d'un appel à la mobilisation de toutes les énergies au sein du parti pour entamer une réflexion profonde sur le sort de l'USFP et l'avenir de son projet politique». La démarche incarne, en outre, selon la même source, «un appel pour harmoniser l'action du parti avec les objectifs tracés par le huitième congrès de l'USFP et qui ambitionnent de dépasser la crise que connaît le projet démocratique». Avec cette décision du trio Achaâri, Bouabid et Ajjoul, Abdelouahed Radi, premier secrétaire du parti de la rose , fait face à une nouvelle fronde au sein du bureau politique. Contacté par ALM, Abdelouahed Radi est resté injoignable. Hassan Tarek, membre du bureau politique de l'USFP, estime qu'«il ne s'agit pas d'une décision de gel des activités de quelques membres au sein du bureau politique». «Il s'agit plutôt, selon le communiqué lui-même, d'une abstention aux réunions du bureau. Ceci dit, nous avons entamé des contacts avec les personnes concernées pour essayer de les inciter à revenir sur leur décision. Nous leur expliquons qu'il s'agit d'un débat politique qui reste ouvert», a affirmé M. Tarek dans une déclaration à ALM, ajoutant que le bureau politique devait rendre public un communiqué à propos de ce sujet mardi dans l'après-midi.