La réunion de la Commission ministérielle sur l'exploitation des terres agricoles relevant du domaine de l'Etat a été consacrée à la troisième tranche du partenariat public-privé. Près de 279 projets seront réalisés dans 12 régions du Maroc sur plus de 21.000 Ha. L'exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat, dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP), entame sa troisième tranche. L'opération de location de terres agricoles aux investisseurs privés a été au cœur de la réunion de la Commission ministérielle chargée de ce partenariat, jeudi 11 mars 2010, à Rabat. La troisième tranche de l'opération porte sur plus de 21.000 hectares des terres de l'Etat. Selon Ahmed Hajjaji, directeur général de l'Agence pour le développement agricole, ce partenariat contribuera à la réalisation de 279 projets, dont 57 grands projets portant sur plus de 100 hectares, 139 de projets moyens (entre 20 et 100 hectares) et 83 microprojets (moins de 20 hectares). Ces projets se répartissent sur 12 régions, avec en tête Meknès-Tafilalet, suivie du Gharb-Chrarda-Bni Hssen en termes de nombre de projets et des superficies concernées. Lors de cette réunion, le Premier ministre Abbas El Fassi a arrêté les orientations à suivre pour définir les critères de sélection des meilleurs projets pour la nouvelle tranche du PPP. Ainsi, M. EL Fassi a mis l'accent sur «la nécessité de mener ce partenariat dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV)». Précisant que cette optique est fondée sur «l'intégration de la production et l'industrialisation agricoles, la commercialisation, la fédération des petits producteurs dans le cadre de projets leur permettant de dépasser la problématique foncière et d'accéder aux nouvelles techniques». L'objectif étant de diversifier les investissements prévus et de les élargir à l'ensemble des agriculteurs, notamment les plus petits. En outre, le Premier ministre a appelé à prendre en compte les résultats probants réalisés lors des deux premières tranches du partenariat. Dans ce sens, M. El Fassi a insisté sur le volume des investissements et leur durée de réalisation, le taux d'intégration de la production, l'industrialisation et la commercialisation, le nombre de postes d'emploi créés et la fédération des petits agricoles qui constitue un axe central du Plan Maroc Vert. Cette réunion fut également une occasion pour dresser le bilan des deux premières tranches. À cet égard, M. Hajjaji a souligné que les tranches précédentes ont concerné 80.000 hectares de terres agricoles ainsi que 296 projets d'une enveloppe de 12,3 milliards de dirhams. Ces investissements permettront la création de 3500 postes d'emploi, a ajouté le directeur général de l'Agence pour le développement agricole.