Saïd Belkhayat se trouve au comité exécutif de la CAF depuis 1996. Aujourd'hui il ne l'est plus. Une grande perte pour la présence du Maroc au sein des instances continentales du football. Cette année, il briguait un poste à la FIFA. Saïd Belkhayat se trouve au comité exécutif de la CAF depuis 1996. Aujourd'hui il ne l'est plus. Une grande perte pour la présence du Maroc au sein des instances continentales du football. Cette année, il briguait un poste à la FIFA. Mais avant, il devait se présenter pour la CAF devant des rivaux de taille, l'Algérien Rawrawa, l'Egyptien Hani Abou Rida et le Tunisien Slim Chiboub. Pas sur le plan individuel mais plutôt du côté du total soutien dont ils bénéficiaient de la part de leurs gouvernements respectifs. Le candidat égyptien est arrivé à Tunis en compagnie d'un staff de plus de 25 personnes qui se sont éparpillées partout où des membres de la CAF sont censés se trouver, pour les aborder et les rapprocher du choix de Hani Abou Rida, en usant de tous les moyens de persuasion. Le candidat Tunisien fut encore plus avantageux du moment que ces assises se déroulent dans son pays qui abrite en même temps la 24ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations. M.Belkhayat vient de déduire que pour intégrer une instance sportive internationale demande la mobilisation de toutes les potentialités d'un Etat. Or, il se battait à titre individuel avec les maigres possibilités dont il dispose. Certes, Belkhayat avait bel et bien le soutien de la FRMF, du secteur des sports et du ministère des Affaires étrangères, mais c'était insuffisant. D'ailleurs le candidat marocain s'en veut en premier lieu à lui-même. Il aurait dû solliciter les hautes sphères de l'Etat pour intervenir avec tout leur poids à l'image des autres pays. La Fédération à elle seule n'a pas assez de moyens pour intervenir dans des élections du genre de la CAF ou la FIFA. Le soutien moral à lui seul ne fait plus le poids. Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent. Pour preuve, les moyens utilisés par les autres candidats qui partent de l'offrande matérielle aux voyages de la Omra. D'autant plus que le staff, chargé de mener la campagne des autres candidats, est composé de personnalités de renom au niveau africain. Les représentants de la FRMF ne sont arrivés à Tunis qu'à la veille du jour de vote, alors que les «soutiens» des autres candidats séjournaient depuis des jours déjà en Tunisie. Peu importe à présent ce qu'il en est. Ce qui est certain en tout cas, c'est que nous avons perdu notre siège au sein de la Confédération africaine de football. Le Maroc disposait de l'homme de toutes les situations en la personne de Saïd Belkhayat, qui, sur le plan individuel est bien meilleur que ses rivaux, car il est plus apprécié et plus respecté par les ténors de la CAF comme par ceux de la FIFA. Il ne faut pas oublier que l'absence d'un ministère de Sport a également été pour beaucoup dans ces élections, et c'est trop pour une simple Fédération de jouer le rôle d'un ministère. C'est au pied du mur que l'on voit mieux le mur. Mais le temps de réaliser l'existence d'une large faille, il était déjà trop tard. Résultat : le Maroc est out de la CAF pour au moins une période de deux ans. Mais c'est dans les mois qui viennent que nous avons fichtrement besoin d'un type de la trempe de Saïd Belkhyat dans le circuit des instances internationales de football. Dommage.