Non-réélu en tant que membre du bureau exécutif lors de l'assemblée générale de la CAF, le 22 janvier dernier en Tunisie, Said Belkhayat, vient d'être nommé membre au sein du comité «Maroc 2010». Les responsables du dossier marocain attendent beaucoup de lui. Il le fallait. Saïd Belkhayat, ancien membre de la confédération africaine de football (CAF), vient d'être désigné membre au sein de l'association «Maroc-2010 ». Le choix de Belkheyat n'est pas fortuit. C'est l'une des rares figures qui ont siégé pendant longtemps au sein de la CAF. Un statut que les responsables du dossier marocain veulent capitaliser et mettre en avant, jusqu'au jour j, pour séduire les membres influents de la CAF. Et ce n'est pas Youssef Benchekroun, directeur des infrastructures, de la sécurité et des services du «Maroc 2010», qui dira le contraire. Selon ce dernier, le comité a choisi Belkhayat pour contribuer à la relance du dossier du Royaume et ce, en raison de son expérience et ses bonnes relations, notamment avec les membres des deux bureaux exécutifs de la CAF et de la Fédération internationale de football (FIFA). Certes, sa nomination est venue un peu sur le tard, mais elle était indispensable. Elle intervient deux mois après la non-réélection de Belkhayat au poste de membre du bureau exécutif de la CAF. Seul contre tous, le candidat marocain a cru jusqu'au dernier moment. L'élimination du seul représentant marocain dans une instance continentale, c'était l'échec de toute la politique sportive nationale. Faute de lobbying, Belkhayat a dû livrer bataille tout seul. 48 heures avant le vote, il était favori pour un second mandat. Mais tout a basculé dans les dernières heures. Si Belkhayat a quitté la CAF, après huit ans de bons et loyaux services, ce n'est pas parce qu'il n'avait pas d'armes, mais tout simplement parce que ses concurrents, le Tunisien Slim Chiboub et l'Egyptien Hani Abou Ridha, étaient mieux armés que lui. Autrement dit, tous les deux avaient l'aide et le soutien nécessaires de leurs ministères des sports et leurs confédérations respectives. Car l'objectif final, étant la représentativité. Et qui dit représentativité dit mobilisation générale. Car, finalement, c'est l'intérêt de la nation qui est en jeu. Le cas de Belkhayat était différent. Il était livré à lui-même. C'est finalement Slim Chiboub qui a reporté la bataille en obtenant 31 voix sur 52, devant son rival Abou Ridha avec 13 voix. Belkhayat n'a eu, lui, que 7 voix. Nos responsables récoltent ce qu'ils ont semé. En l'absence d'un ministère des Sports, il était évident que le résultat encaissé soit ainsi. L'élimination de Belkhayat de la CAF, mais toujours membre au sein de la commission chargée du football féminin au sein de la FIFA, trouve son origine dans d'autres explications, mais plus graves. Nos représentants candidats à des postes dans les instances internationales ont toujours été boudés. Les exemples sont légion. À commencer par celui de Nezha Mouaaddib, présidente du Club royal d'escrime, lâchée par les siens lors d'un vote de la Fédération internationale d'escrime. Auquel il faut ajouter celui de la championne olympique Nawal Moutawakil, qui s'est vue barrer la route pour la simple raison que cette dernière avait, à l'époque, un rêve. Celui de devenir membre du CIO. Rêve qu'elle n'a pas tardé à réaliser.