Lors d'une conférence sur le projet Desertec tenue mardi 2 février à Londres, Amina Benkhadra a mis en exergue le rôle que peut jouer le Maroc dans la concrétisation de l'UPM et son plan solaire Desertec. «Le Maroc dispose des atouts nécessaires à même de lui permettre de jouer un rôle clé dans la concrétisation du mégaprojet Desertec», a indiqué, mardi à Londres, Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des mines, de l'Eau et de l'Environnement, lors d'une conférence tenue au siège du parlement britannique sur le projet Desertec. En effet, grâce à sa situation géographique stratégique aux portes de l'Europe et au cœur d'un important carrefour énergétique international, et à ses interconnexions électriques développées avec l'Espagne et l'Algérie, le Maroc se trouve en bonne position pour constituer une véritable plate-forme dans les échanges électriques croissants entre les deux rives de la Méditerranée, a dévoilé Mme la ministre. A cette occasion, Mme Benkhadra a également cité le Statut avancé dont dispose le Maroc avec l'Union européenne (UE) et sa qualité de membre fondateur de l'Union pour la Méditerranée (UPM), ainsi que la politique volontariste du Royaume d'améliorer son potentiel en matière d'énergie éolienne et solaire, parmi les facteurs qui permettent de placer le Maroc en avant-garde des efforts d'intégration dans l'espace euro-méditerranéen et de préservation de l'environnement.Par ailleurs, concernant le projet Desertec, la responsable a mis l'accent sur le vif intérêt que porte le Maroc à cette initiative, vu son contenu intégrateur et en tant que cadre pouvant former un noyau important dans la construction de l'espace euro-méditerranéen et la concrétisation de l'UPM et son plan solaire. De surcroît, «le Maroc est d'autant plus intéressé par ce projet que sa nouvelle stratégie énergétique considère le développement des énergies renouvelables comme une priorité majeure pour couvrir une large part de la demande du pays en matière d'énergie et pour préserver l'environnement et réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de l'extérieur», a détaillé Mme Benkhadra devant un parterre de responsables gouvernementaux, d'experts et d'activistes environnementaux. Et d'ajouter que le Maroc, avec une durée d'ensoleillement de 3000 heures par an équivalant à une densité d'irradiation de 5,3 KWH/m2/jour, est bien doté pour pouvoir construire de grandes centrales solaires (CSP). Dans ce cadre, elle a rappelé le lancement par SM le Roi Mohammed VI, le 2 novembre 2009, d'un grand projet de centrales à concentration solaire totalisant 2000 MW à réaliser d'ici 2020 sur cinq sites situés dans différentes régions du Royaume pour un investissement évalué à 9 milliards de dollars américains.