Driss Habchi, biologiste à l'Institut Pasteur, a plaidé en faveur de la combinaison entre les sérums anti-venins et les outils cliniques. Driss Habchi, biologiste à l'Institut Pasteur, a plaidé vendredi à Marrakech en faveur de la combinaison entre les sérums anti- venins et les outils cliniques pour lutter contre les décès provoqués par des envenimations scorpioniques et vipérines. Dans une déclaration à la MAP en marge des travaux du 1er Symposium international sur les envenimations scorpioniques et vipérines (21 et 22 janvier), M. Habchi a indiqué que les statistiques disponibles peuvent susciter l'inquiétude, précisant que «sur les 30.000 cas de morsures de scorpions et de vipères enregistrés annuellement au Maroc notamment en milieu rural, 80 à 90 décès sont constatés, chaque année, des suites de ces envenimations», déplorant l'augmentation du risque de morsure scorpionique ou vipérine en milieu rural du fait notamment de l'éloignement des centres de santé. M. Habchi n'a pas manqué de souligner aussi que nombre de ces centres souffrent d'un déficit en moyens et en équipements logistiques nécessaires au traitement de ce genre d'envenimations. Il a fait savoir que l'un des défis socio-économiques majeurs à relever réside dans le fait que 70 % des décès dus aux envenimations scorpioniques et vipérines sont enregistrées dans la tranche d'âge de moins de 15 ans. Et M. Habchi de poursuivre que l'objectif de cette manifestation scientifique et médicale est de sensibiliser les médecins spécialistes quant à la nécessité de recourir aux sérums anti-venins scorpioniques et vipérins au lieu des méthodes cliniques qui font souvent défaut dans nombre de pays.