La danseuse espagnole Eva Yerbabuena a été à l'honneur lors de l'ouverture du Festival des deux rives à Casablanca vendredi 22 janvier. Dans cet entretien, elle parle de son prochain spectacle et de sa passion pour le flamenco. ALM : Comment trouvez-vous l'idée d'organiser un festival des deux rives ? Eva Yerbabuena : Le Festival des deux rives est une expérience qui doit être un modèle pour d'autres expériences. C'est un festival qui unit et rassemble au bénéfice de la communication et du partage. Je trouve que c'est la meilleure façon pour rapprocher deux peuples, et ce à travers l'art et la culture. Quelles sont vos expériences au Maroc ? J'ai toujours eu envie de venir au Maroc. J'ai toujours eu envie d'aller un peu partout dans le monde, mais il me faut toujours un motif pour aller quelque part. Ce n'est pas la première fois que je participe à un tel évènement au Maroc. J'ai déjà participé à plusieurs événements tels que Khémissa et le Festival d'Essaouira. Que représente pour vous le flamenco ? Pour moi le flamenco est un moyen de communication et de langage. C'est une façon pour moi d'exprimer mes sentiments ; ce que je ressent, ce je pense et ce que je crée. Vous avez commencé à danser le flamenco à l'âge de 12 ans. Que représente pour vous cette danse ? C'est à l'âge de 12 ans que j'ai découvert cette danse. Depuis, l'art m'a transformée. Quand j'ai apparu la première fois sur scène j'étais très timide. À cet âge-là, je ne savais pas ce qu'est la scène, la danse... Ce sont mes parents qui me guidaient. Entre-temps, j'ai grandi et ma responsabilité aussi. Aujourd'hui, je suis responsable de l'image du flamenco à travers le monde. C'est vrai que c'est une responsabilité énorme. Je ne veux pas que les gens comprennent forcément le flamenco mais qu'ils le ressentent et qu'ils ne retiennent pas que la partie superficielle de cet art mais sa profondeur. Pensez-vous réaliser une chorégraphie commune avec des musiciens marocains? Je serais ravie et heureuse de participer à une chorégraphie avec des musiciens marocains. À l'âge de 17 ans, j'ai eu l'occasion de partager la scène avec l'orchestre Chekara, lors d'une tournée en Italie. À l'âge de 20 ans, j'ai également partagé la scène avec eux lors d'un autre événement. Parlez-nous de votre prochain spectacle? Le nouveau spectacle démarrera le 27 février. Il y aura plusieurs scènes qui donnent la part belle à la communication, l'indifférence et tous les sentiments qui sont en rapport avec la solitude.