Droit de grève : mais à quels amendements de fond Younes Sekkouri se résoudra-t-il ?    Selon le Washington Institute, «le jugement [de la CJUE] poussera Rabat à resserrer ses liens avec la Chine et la Russie, à moins que Bruxelles réagisse»    Le Royaume-Uni met en garde contre les déplacements aux frontières algériennes, qualifie le Maroc de destination «sûre»    Tourisme : le Maroc dépasse son record avec 17,4 millions de visiteurs en 2024    TotalEnergies met en service les centrales solaires de cinq sites Safran au Maroc    Amnistie fiscale: 127 milliards de dirhams déclarés    Céréales : le Maroc, un des principaux bénéficiaires des exportations ferroviaires sibériennes en 2024    Inondations en Espagne: Le soutien du Maroc illustre "la profondeur des relations" entre les deux pays (M. Marlaska)    L'ambassade du Maroc à Paris rend hommage aux participantes à la 11ème édition du raid solidaire et féminin "Sahraouiya    La NARSA tient son 12e Conseil d'administration    Pour garantir l'authenticité des contrats, la DGSN met à disposition des notaires une nouvelle plate-forme électronique    Syrie: 37 morts dans des combats entre forces dominées par les Kurdes et pro-turques    Inondations en Espagne: Le soutien du Maroc illustre "la profondeur des relations" entre les deux pays    Revue de presse de ce jeudi 9 janvier 2025    Casablanca-Settat: Des élus accusés de spéculation immobilière illégale    Medhi Benatia promu directeur du football de l'Olympique de Marseille    Le Raja maintient Hafid Abdessadek comme entraîneur intérimaire    Ryanair lance une liaison aérienne entre Madrid et Dakhla    La Bourse de Casablanca ouvre en hausse    Le temps qu'il fera ce jeudi 9 janvier    Turquie : Youssef En-Nesyri préfère Fenerbahçe au club de Ronaldo    2024 : Le BI-LENT entre fiertés nationales et failles politiques    Droit de Grève : L'Exécutif prêt à apporter "des amendements de fond" en réponse aux revendications des travailleurs    Une délégation de sénateurs français en visite à Dakhla    De violents incendies de forêt forcent des milliers d'évacuations à Los Angeles    King's World Cup : Le Maroc terrasse les Etats-Unis et décroche son ticket pour les demi-finales    OM: Mehdi Benatia nommé officiellement Directeur sportif    Le petit-fils de Mandela parmi cinq personnes arrêtées pour détournement de voiture    Exclusif. Said Taghmaoui témoigne de l'enfer californien    Coopération judiciaire : Abdellatif Ouahbi reçoit l'ambassadrice du Danemark au Maroc    Rougeole : 41 cas d'infection recensés dans certains établissements pénitentiaires    Industrie cinématographique : le cadre final fixé    Morocco reaches Kings League semis with penalty win over US    Marc Marciano : « La musique adoucit les mœurs et participe à un apaisement entre les peuples ».    Canada : Justin Trudeau contraint à la démission    Snow-clearing efforts restore traffic on Targuist-Chakrane road in Al Hoceima province    Morocco's Social Security Fund announces openings for debt settlement initiative    Le Maroc plaide pour renforcer les usages de l'IA dans l'enseignement    Le Polisario compte ses jours    Maroc : Des associatifs condamnés pour détournement de fonds destinés à la lutte contre l'abandon scolaire    Abercrombie & Kent dévoile un nouvel itinéraire de voyage de luxe au Maroc pour 2025    Au MMVI, Chaïbia Tallal/CoBrA au croisement des Libertés et des affinités artistiques    « Les amoureux de Moulay Idriss Zerhoun »    Tiznit célèbre le Nouvel an amazigh    Assaad Bouab à l'affiche de la série franco-galloise "Minotaur" aux côtés de Natalie Dormer    L'Académie du Royaume du Maroc réalise un documentaire audiovisuel sur l'art du Malhoun    Guerre d'influence : La France face à la 5ème colonne algérienne [INTEGRAL]    La CAF augmente les primes du CHAN 2024 : 3,5 millions de dollars pour le vainqueur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



France : Bernard Kouchner ministre étranger à ses affaires
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 12 - 2009

Entre Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy, l'alchimie de la séduction a réellement fonctionné. Une indéfectible gratitude réciproque les lie à jamais.
Lorsque Bernard Kouchner avait pris possession du Quai d'Orsay, siège historique du ministère des Affaires étrangères, il y avait eu comme une sorte d'extase générale sur cette prestigieuse prise de guerre dérobée par le machiavélique Nicolas Sarkozy à une opposition déboussolée par ses échecs répétitifs. Rares étaient ceux qui s'interrogeaient sur la valeur ajoutée d'un tel profil à la diplomatie que comptait mettre en œuvre le président de la République. Aujourd'hui, le constat est des plus terribles pour le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Il aura été le ministre le plus impuissant, l'acteur diplomatique le plus absent de l'équation de Nicolas Sarkozy. La tentation est grande de comparer avec quelle énergie le président de la République avait réussi à transformer le Premier ministre François Fillon en super directeur de cabinet et avec quelle dextérité il avait relégué Bernard Kouchner au poste de grand ambassadeur, avec une icône reconnaissable certes, mais hors cadre et hors échelle.
Il faut dire que Bernard Kouchner, que ses anciens amis socialistes poursuivaient toujours de leurs malédictions et dont ses impossibles amis de la droite évitent la fréquentation, n'avait pas choisi la tâche la plus aisée : représenter la parole diplomatique française à l'étranger. Surtout avec un homme comme Nicolas Sarkozy qui veut tout contrôler, tout verrouiller et qui pousse la notion du «domaine réservé» jusqu'à son paroxysme. Entre les deux hommes, l'alchimie de la séduction a réellement fonctionné. Une indéfectible gratitude réciproque les lie à jamais. Nicolas Sarkozy reconnaît à Bernard Kouchner de lui avoir procuré l'occasion de «s'auto laver» de l'accusation de sectarisme que ses adversaires tentaient de lui accoler. Même si plus tard il sera durement concurrencé sur ce plan par Eric Besson, ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale. Et Bernard Kouchner est redevable au président de la République de lui avoir offert un destin ministériel que sa propre famille, la gauche, lui a toujours renié.
La magie de cette relation s'arrête là. Dans l'exercice du pouvoir diplomatique, Bernard Kouchner est resté spectateur de sa propre inaction. Lorsque le président de la République a besoin de traiter un dossier sensible et urgent au Proche-Orient, en Europe ou en Amérique, il préfère confier cette mission à deux de ses plus porches collaborateurs. Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, et Jean David Levitte, conseiller diplomatique. Et signe de l'ampleur de l'estime dans lequel l'Elysée tient le Quai d'Orsay, lorsque le président de la République a besoin d'ouvrir de nouveaux canaux de communication avec des pays jusque-là interdits comme Cuba ou la Corée du Nord, il choisit, comble de l'horreur pour Bernard Kouchner, le socialiste Jack Lang. Bernard Kouchner, qui s'est opposé publiquement à Nicolas Sarkozy sur la crise iranienne, a passé le plus clair de son temps à répondre à cette accusation volontairement sadique des journalistes selon laquelle il ne sert à rien. Bernard Kouchner incarne certes l'ouverture. Mais la question qui taraude les esprits pour 2010 est : Pour combien de temps encore ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.