L'île de Mogador fait l'objet, actuellement, de recherches paléogéographiques et géo-archéologiques. Ces recherches visent à étudier les changements que connaît cette île. Des recherches paléogéographiques et géo-archéologiques sont menées actuellement sur l'île de Mogador à Essaouira en vue d'étudier les mutations spatio-temporelles de cet archipel classé par l'Unesco patrimoine mondial de l'humanité. Ce projet de recherches est piloté par une équipe internationale d'archéologues, de topographes, de restaurateurs, d'archéobotanistes, d'archéozoologues ainsi que des géographes et géophysiciens. Les recherches se concentrent dans la partie sud de l'île, là où dans les années 50, P. Koeberlé, J. Dejacques, tous deux enseignants à Essaouira, et P. Cintas et A. Jodin ont effectué des fouilles remarquables qui ont attiré l'intérêt international. Les échantillons de fragments d'amphores phéniciennes étudiés donnent une idée sur l'économie et le commerce dont la part essentielle était tournée vers l'Espagne. Ces fouilles ont permis la découverte d'amphores grecques, de jattes, cruches, des lampes à huile et des petits flacons. Les analyses chimiques permettront de connaître leur contenue et leurs composants. De même, les fouilles archéologiques menées dans l'île de Mogador ont mis au jour plus d'une centaine de graffitis phéniciens inscrits sur de différents types de vases céramiques datés des 7e et 6e siècles avant J-C. Ces textes passent pour les plus anciens témoignages écrits connus jusqu'ici au Maroc et constituent la collection épigraphique la plus importante dans la Méditerranée occidentale, souligne un rapport de la délégation de la culture.