Une femme de 75 ans condamnée à 40 coups de fouet et quatre mois de prison en Arabie Saoudite pour avoir ouvert sa porte à deux hommes qui ne sont pas de sa famille. À 75 ans, une Saoudienne a été condamnée à recevoir 40 coups de fouet pour avoir laissé entrer deux hommes dans sa maison, rapportent les médias. Le quotidien saoudien Al-Watan a dit que la vieille femme, Khamisa Mohammed Sawadi, a fait appel de sa sentence après avoir été accusée d'infractions à l'Islam par la police religieuse, la Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice, a indiqué CNN lundi. Sawadi dit que les deux hommes dans sa maison étaient un homme qu'elle considère comme son fils parce qu'elle l'a nourri au sein quand il était bébé et un ami qui l'accompagnait alors qu'ils lui apportaient du pain. «Les gens sont en colère parce que tout le monde sait qu'il s'agit d'une grand-mère», dit Wajeha Huwaider, une militante des droits de la Femme saoudienne à CNN. «Quarante coups de fouet - comment pourra-t-elle supporter cette douleur? C'est injustifié». L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty international a annoncé lundi la condamnation en Arabie Saoudite d'une femme de 75 ans à 40 coups de fouet et à quatre mois de prison, appelant les autorités à ne pas exécuter la sentence. D'après un communiqué d'Amnesty, le ministère saoudien de l'Intérieur a ordonné l'exécution immédiate de la condamnation de Khamisa Mohammed Sawadi, 75 ans, et de deux Saoudiens identifiés seulement comme étant Fahad et Hadyan. Les trois condamnés, qui étaient ensemble au moment de leur interpellation, ont été reconnus coupables en mars de s'être trouvés «en compagnie de personnes du sexe opposé non membres de leur famille proche». Une Cour d'appel a confirmé le jugement tandis qu'un appel déposé devant la Cour suprême vient d'être rejeté, ajoute Amnesty, dont le siège est à Londres. Khamisa Mohammed Sawadi, de nationalité syrienne, et Fahad ont été condamnés à 40 coups de fouet et quatre mois de prison. Hadyan a été condamné à 60 coups de fouet et à six mois d'emprisonnement. Les trois condamnés avaient été arrêtés le 21 avril 2008 par des membres de la Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice, la police religieuse, ajoute Amnesty.