Abdelouahed Radi affirme que le Conseil national a tranché sur la question du soutien à la majorité en adoptant à l'unanimité le rapport du Bureau politique. ALM : Comment évaluez-vous les travaux du Conseil national de l'USFP ? Abdelouahed Radi : L'évaluation de la deuxième session du Conseil national ne peut être que positive. Lors de cette session, nous avons ouvert un débat sur toutes les questions qui intéressent l'USFP. Nous avons eu une participation très importante à ce débat. Plus d'une centaine des membres du Conseil national se sont inscrits pour poser des questions. Les militants ont participé aux discussions en toute liberté et en toute franchise. Tout s'est bien passé. Nous avons eu un vrai débat. Et à la fin du débat, j'ai répondu, en ma qualité de premier secrétaire du parti, à toutes les questions, à toutes les interventions et, bien évidemment, à toutes les critiques. Les membres du Conseil ont, par ailleurs, débattu du rapport politique du Bureau politique et l'ont approuvé à l'unanimité sans aucune abstention. En effet, j'affirme que la deuxième session du Conseil national est un véritable succès sur tous les plans. Le message le plus important du Conseil national est que la crise est, désormais, derrière l'USFP. Le Conseil national a conféré au Bureau politique la gestion de la prochaine étape, dont la poursuite de la participation au gouvernement actuel. Qu'en dites-vous ? Ceci n'a apporté rien de nouveau. C'est le travail normal du Bureau politique de gérer les affaires politiques du parti. En ce qui concerne la question de la poursuite du soutien à la majorité, il faut signaler qu'une unanimité s'est dégagée autour de cette question. Comme je viens de le signaler, les membres du Conseil national de l'USFP ont approuvé à l'unanimité le rapport politique du Bureau politique du parti. Lequel rapport recommande aux membres du Conseil national d'approuver le fait de rester dans le gouvernement. C'est clair. Le Conseil national a tranché sur cette question. Le Conseil national a appelé à approfondir le débat sur les réformes politiques et à rétablir la crédibilité des instances élues. Quel commentaire en faites-vous ? Il a été clairement dit dans le rapport du bureau politique du parti que deux fléaux contribuent à altérer la vie politique et par la même la crédibilité des instances élues. Il s'agit de l'utilisation illicite de l'argent et le phénomène du nomadisme politique. Ces deux fléaux portent grièvement atteinte aux mœurs politiques et provoquent une véritable crise d'où notre obligation de les combattre. Nous allons travailler avec tous nos partenaires sur ce chantier afin de combattre ces deux phénomènes dévastateurs. Ainsi, nous estimons qu'il est temps de changer le Code électoral. Les observateurs de la scène politique nationale ne cessent de mettre l'accent sur le recul que connaît l'USFP. Que répondez-vous à cela ? Justement, la persistance de l'usage illicite de l'argent et le fléau du nomadisme expliquent en grande partie le recul qu'il y a eu lors des dernières échéances électorales. La persistance de ces pratiques déloyales ne profite pas à l'USFP qui, lui, ne se permet pas de telles pratiques. Nous nous interdisons de recourir à ces méthodes. C'est ce qui explique ainsi, dans l'état actuel des choses, la montée des uns et le recul de l'USFP. Notre parti est victime de ces pratiques déloyales. Quelle analyse faites-vous de l'appel émis par le Conseil national à œuvrer pour l'élaboration d'une «vision unifiée de la gauche» ? Nous souhaitons profondément que tous les Marocains soient unis. Plus nous sommes unis, plus nous serons en mesure d'affronter les défis à venir. Il faut dire que nous traversons une phase très difficile. Et le seul moyen pour y faire face, c'est l'unification. L'USFP est un parti de la gauche et il y a actuellement un large débat sur l'unification des forces de la gauche. Nous nous inscrivons dans ce débat et nous souhaitons contribuer à l'élaboration d'une vision unifiée de la gauche marocaine.n