Le ministère des Affaires étrangères suisse a annoncé, lundi, qu'une délégation suisse s'est rendue à Tripoli. Cette visite a pour objectif la normalisation des relations bilatérales entre les deux pays. Une délégation suisse est arrivée en Libye, pour une visite visant la normalisation des relations bilatérales entre les deux pays, conformément à l'accord signé le 20 août, à Tripoli, par le président de la Confédération helvétique, Hans-Rudolf Merz. L'annonce a été faite, lundi, par le ministère suisse des Affaires étrangères. «Pour l'instant, aucune autre information ne peut être communiquée», a ajouté le département suisse, qui n'a donné aucune indication sur le niveau et ni la composition de cette délégation. Les relations entre Berne et Tripoli ont été affectées durement depuis l'arrestation de l'un des fils du dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, et de sa femme, en juillet 2008 dans un hôtel de Genève. Le couple avait fait l'objet d'une plainte pour maltraitance de deux de leurs domestiques. Le président suisse s'était rendu, le 20 août dernier, en Libye, pour désamorcer la crise entre les deux pays. À Tripoli, il avait présenté les excuses de la Suisse au peuple libyen et signé avec le Premier ministre libyen, Al-Baghdadi Ali Al-Mahmudi, un accord prévoyant notamment une normalisation des relations entre les deux pays, dans un délai de 60 jours, soit le 20 octobre. Rappelons que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a rencontré le président suisse à New York. La rencontre avait eu lieu dans la résidence du dirigeant libyen qui participait à l'Assemblée générale de l'ONU. Rappelons que la Libye avait mis à exécution ses menaces contre Berne en 2008, en représailles à la brève détention d'un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi à Genève, annonçant l'arrêt de ses livraisons de pétrole à la Suisse et inculpant deux de ses ressortissants. «Les compagnies nationales de transport maritime et des ports avaient décidé l'arrêt des navires pétroliers libyens chargés de produits pétroliers en direction de la Suisse, le refus de décharger tous les navires suisses et l'interdiction d'entrée de ces navires dans les ports libyens», selon un communiqué conjoint. Les deux compagnies avaient menacé la Suisse de nouvelles mesures si elle ne classait pas l'affaire contre Hannibal Kadhafi, qui avait affirmé avoir été maltraité par la police lors de son arrestation. Premier fournisseur de pétrole de la Suisse, la Libye avait auparavant menacé de stopper ses exportations de brut. Mais des spécialistes du secteur en Suisse avaient toutefois minimisé l'impact d'une telle mesure, estimant que la Suisse disposait d'autres sources d'approvisionnement. Le retrait des avoirs libyens dans les banques suisses, la rupture des relations diplomatiques et le départ des sociétés helvétiques étaient également envisagés, par Tripoli. Hannibal Kadhafi est officiellement conseiller de la Compagnie libyenne de transport maritime qui détient un quasi-monopole du transport du brut en Libye, avec une flotte de dix navires.