Le projet de loi de Finances 2010 veut épargner le consommateur marocain en préservant son pouvoir d'achat. Il n'y aura pas d'augmentation de la taxe sur le sucre et de l'eau l'année prochaine. Selon une source bien informée, la sur-taxation du sucre et de l'eau, prévue initialement dans le projet de loi de Finances 2010, a été supprimée suite à un arbitrage du Premier ministre, Abbas El Fassi. «Les prix des produits subventionnés n'ont connu aucune augmentation malgré leur hausse sur le marché mondial. À titre d'exemple, le prix du sucre devait augmenter de 1,10 dirham le kilo puisque son prix a crû de 61 % en juin et de 113 % par rapport à son prix en début d'année. Malgré cette hausse vertigineuse, le gouvernement ne l'a pas répercuté sur le marché interne et ce pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens marocains», a affirmé Nizar Baraka, ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, mardi 20 octobre, à la Chambre des conseillers. Ce soutien du pouvoir d'achat se fait sentir aussi dans le projet de loi de Finances 2010. «On pouvait s'attendre à ce que le Maroc suive la tendance internationale en augmentant la pression fiscale sur le consommateur, ce qui est d'ailleurs le plus facile à faire en même temps que ce type de taxation assure des rentrées fiscales plus importantes. Malgré une conjoncture difficile, le gouvernement, dans le cadre de la loi de Finances 2010, est resté fidèle à son engagement en matière de renforcement de préservation du pouvoir d'achat», note un analyste. «La loi de Finances 2010 a ainsi épargné le consommateur. Cette loi comprend une augmentation de la TIC sur les boissons alcoolisées allant de 45, 50 à 100%. Mieux encore, le gouvernement maintient sa promesse de baisse de l'IR de 2 points en moyenne pour toutes les tranches. Pour un revenu moyen de la classe moyenne, la pression fiscale sur les salaires a baissé de 9 à 4%», ajoute-t-il. Rappelons que le projet de loi de Finances pour l'année 2010 a été adopté lors d'un Conseil des ministres présidé par SM le Roi Mohammed VI, lundi 19 octobre, au Palais royal de Casablanca. Une réforme profonde des marchés de gros M. Baraka a indiqué que la baisse des prix des fruits et légumes sur le marché national est tributaire de la réforme du marché de gros. En effet, 40% de la production des fruits et légumes est commercialisée en dehors du marché de gros, ce qui explique la flambée des prix.