Les «journées de l'industrie» ont ouvert leurs portes à Casablanca. Ces rencontres mettront le point sur les nouveaux programmes d'appui aux PME afin d'assurer la compétitivité de ce secteur. «Garantir une industrie pérenne au Maroc», tel est l'enjeu fixé par l'organisation des «journées de l'industrie», qui se poursuivront jusqu'au 2 novembre à Casablanca. Et ce en partenariat avec le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, l'Agence nationale de la promotion de la petite et moyenne entreprise ( ANPME) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). S'articulant autour de la thématique «Compétitivité des PME», ces rencontres seront l'occasion de présenter le Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI 2009-2015) ainsi que de promouvoir les nouveaux programmes d'appui aux PME. «La PME occupe une place importante dans le tissu économique marocain. Cependant, ce secteur reste fragile et fragmenté», a souligné Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, lors d'une réunion plénière tenue à cet égard, lundi 19 octobre 2009, à Casablanca. Et de poursuivre que «ce tissu connaît une capacité d'investissement limitée. De même, ses compétences managériales et techniques restent à développer». Partant de ce constat, l'Etat, la CGEM et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) œuvrent ensemble pour renforcer la compétitivité de ce secteur. Et ce en élaborant des fonds d'actions communs. «Notre objectif tend à surpasser les principaux défis auxquels se trouvent confronter les PME tout au long de leur développement», a annoncé M. Chami. Pour accompagner les PME dans le premier stade de leur cycle de vie, un fonds public privé d'amorçage a été mis en place. Se référant aux mesures du PNEI, ce dispositif financier d'appui «cible la création d'au moins 100 entreprises sur la période 2009-2015». S'inscrivant dans la même optique, l'Etat s'engage à créer quatre cités PME en vue de soutenir «de manière proactive» les porteurs de projets. Dans sa présentation, M. Chami a détaillé que ces cités «pourront être déployées, à la fois, au niveau des seize plates-formes industrielles intégrées (P2I) prévues dans le PNEI et de zones résultant de la régionalisation du modèle Technopark». Par ailleurs, l'Etat a procédé à l'élaboration d'une plate-forme de rating axée sur une approche quantitative et qualitative. «Il s'agit d'un système de notation conventionné par l'Etat permettant aux banques d'évaluer le potentiel des PME», a expliqué le ministre. Une fois évaluée, la PME pourra accéder à deux niveaux distincts, à savoir «Moussanada» et «Imtiaz». Si «Moussanada» est défini en tant qu'ensemble de programmes d'accompagnement pour la mise à niveau de 500 PME par an, «Imtiaz» est un appui financier sous forme de primes d'investissements plafonnées à 5 millions DH, permettant de concrétiser un projet de développement porté par les PME à fort potentiel de croissance. Afin de maintenir un rythme continu d'exécution, une plate-forme de collaboration est déployée, dont les principales fonctionnalités disponibles sont la mise en ligne et le suivi de l'ensemble des plans d'actions du PNEI.