Avec sept ministres au gouvernement, le RNI discute de la possibilité d'un retrait du gouvernement Abbas El Fassi. ALM : Vous menacez de vous retirer du gouvernement. Quelles en sont vos raisons ? Mustapha Mansouri : D'abord, il faut rétablir la vérité. On a eu un Conseil du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), mercredi 14 octobre. On a eu des discussions assez poussées en ce qui concerne les résultats du parti suite aux élections du président de la Chambre des conseillers. On a notamment discuté les problèmes de gestion à l'intérieur du parti et surtout l'échec de notre candidat, Maâti Benkaddour, face à Mohamed Cheikh Biadillah, secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), à la présidence de la deuxième Chambre. Le Conseil du bureau exécutif n'a pas encore achevé ses travaux. La réunion du mercredi dernier c'était plus une discussion à bâtons rompus entre camarades. On a mis l'accent sur le fait que nous devons convoquer un Conseil national extraordinaire où il faut débattre de deux points essentiels. D'abord, il faut examiner la position de la majorité gouvernementale vis-à-vis de l'opposition. Le deuxième point est relatif au retrait ou pas du gouvernement. Quelles sont les raisons qui vous pousseront à vous retirer du gouvernement sachant que le RNI compte sept ministres au gouvernement ? Vous savez, il n'y a plus de solidarité gouvernementale. Nous sommes dans une situation confuse. C'est dommage ! Il n'y a pas de discipline et ce dans tous les partis politiques. Dans l'élection du nouveau président de la Chambre des conseillers, nous avons remarqué qu'il y a des partis indisciplinés et qui sont dans la majorité. Et même au sein de chaque parti, on trouve toujours une proportion de personnes indisciplinées. Pour examiner la possibilité d'un retrait du gouvernement Abbas El Fassi, il faut d'abord convoquer un Conseil national extraordinaire et que le Conseil du bureau exécutif, qui est le parlement du parti, accepte de mettre ce point à l'ordre du jour. La présidence de la Chambre des conseillers a basculé dans l'opposition. Comment trouvez-vous cette situation ? Moi, je crois à la démocratie ! Mohamed Cheikh Biadillah, secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), est arrivé à la tête de la deuxième Chambre d'une manière démocratique. Le problème ne se pose plus pour l'opposition. Le problème est plutôt chez la majorité.