Tennis. Le nouveau numéro un du tennis mondial avait rendez-vous avec les médias marocains en direct de Melbourne. Après sa retentissante victoire à Doha, « le fils de Rabat » entame le tournoi de Grand Chelem de Melbourne sur les chapeaux de roues. Mercredi soir dernier, le monde de la presse avait droit à une conférence presse pas comme les autres. D'abord, parce que c'était une rencontre en duplex. Autrement dit, en direct de Melbourne via satellite. Ensuite, parce que celui qui se trouvait au bout du fil n'était autre que le nouveau numéro un du tennis mondial, Younès El Aynaoui. C'est Méditel qui était derrière cet événement, le premier du genre. À travers cette opération, le deuxième opérateur a réussi un grand coup de communication. Outre les journalistes, il y avait, presque, tout le monde de la balle jaune, à leur tête le président de la FRMT, Mohamed Mjid. Était présent également le petit frère du «fils de Rabat ». Après avoir réalisé son rêve, celui d'avoir remporter, samedi dernier, le tournoi de Doha, le nouveau N°1 mondial veut joindre l'utile à l'agréable. « Mon rêve suprême est de gagner un tournoi de Grand Chelem », déclare El Aynaoui, heureux comme un bébé. Tête de série n° 22, le tennisman marocain participe actuellement au tournoi de Grand Chelem de Melbourne aux côtés de son compatriote, Hicham Arazi, tête de série n° 23, et d'autres grands noms de la petite balle jaune : l'Australien, Lleyton Hewitt, le Brésilien Gustavo Kuerten, le Russe Evgueni Kafelnikov, les deux Américains Andre Agassi et Pete Sampras… Le vainqueur du tournoi de Doha garde de beaux souvenirs de ce grand tournoi. « J'ai déjà brillé ici. C'est un tournoi complet. Des matchs qui se jouent en 3 sets. J'espère fournir une belle prestation durant cette édition » explique le champion marocain. Il faut dire que Younès El Aynaoui, après avoir remporté trois tournois, (Amsterdam, Bucarest et récemment Doha), est, aujourd'hui, dans l'apogée de son art. Il aurait pu l'être des années auparavant. Mais la malédiction l'a empêché de le faire. Après une longue période de blessures, il a pu remonter la pente grâce notamment à sa volonté, son déterminisme, et le soutien de sa famille. « J'ai 30 ans, mais je suis encore frais. J'ai atteint la maturité, et il y a aussi cet équilibre familial qui m'a beaucoup aidé. J'ai, pendant longtemps, eu le support de ma famille », tient à souligner El Aynaoui. Son caractère et sa rage de vaincre lui ont valu d'être le chef de file de l'équipe nationale. D'aucun ne peut nier que c'est Younès qui a fait la différence lors du match barrage contre la Belgique. Et le sera encore une fois contre la redoutable équipe de l'Espagne, avec ses grandes raquettes. « On a, maintenant, une belle image du tennis. On a gagné contre la Belgique. On va jouer contre l'Espagne, qui n'est pas n'importe qui. Il faut qu'on se serre les coudes. Un groupe uni peut soulever une montagne » explique El Aynaoui.