De nouveaux procès liés aux troubles engendrés par des opposants suite à l'élection présidentielle s'affichent sur la scène iranienne. Six prévenus comparaissent devant le tribunal. L'Iran a ouvert lundi un cinquième procès de personnes accusées d'avoir fomenté des troubles après l'élection présidentielle contestée du 12 juin, rapporte l'agence officielle Irna. Six prévenus comparaissent, dont un militant étudiant connu, Abdollah Momeni, précise Irna. L'Iran a entamé le mois dernier quatre procès collectifs contre une centaine d'opposants au total, parmi lesquels de hautes personnalités du camp réformateur et d'anciens responsables du gouvernement. L'opposition dénonce des «procès-spectacles». L'ancien président réformateur Mohammad Khatami a déclaré le mois dernier que les aveux des détenus jugés n'étaient pas valables car obtenus dans des «conditions extraordinaires». La réélection contestée de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad à la tête de l'Etat, avec l'appui du guide suprême Ali Khamenei, a plongé l'Iran dans sa plus grave crise depuis la Révolution islamique de 1979, mettant au jour de profondes divisions au sein des élites dirigeantes. Les experts estiment que ces procès constituent une tentative du pouvoir pour décimer l'opposition modérée. «Le cinquième procès de détenus accusés dans les récents troubles et émeutes a commencé ce matin devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran», a rapporté Irna. «Six personnes accusées d'avoir participé aux récents troubles à Téhéran ont comparu en présence de leurs avocats», a-t-elle ajouté. Selon l'acte d'accusation lu à l'audience, les prévenus sont notamment poursuivis pour diffusion de fausses informations via internet dans le but d'inciter à des troubles.