Les autorités jordaniennes accusent la pomme de terre libanaise de non-conformité aux normes sanitaires internationales. Une polémique en découle. Une polémique a éclaté au Liban après que les autorités sanitaires jordaniennes aient bloqué, dernièrement, des camions chargés de pomme de terre libanaise à la frontière jordanienne, arguant que l'aliment ne serait pas conforme aux normes sanitaires internationales. Le président de l'Association libanaise des agriculteurs a expliqué, dans des déclarations à la presse libanaise, que les autorités jordaniennes se montraient dernièrement plus sévères en matière de surveillance et de contrôle de leurs importations agricoles, précisant que Amman explique le blocage des camions par la non-conformité de la pomme de terre produite au Liban avec les standards de sécurité alimentaire. Les autorités jordaniennes affirment avoir détecté la présence dans la pomme de terre libanaise d'une forme de gale d'une part et de mildiou (une substance collante sécrétée par les pucerons) d'une autre. «Le mildiou est une forme de moisissure commune qui apparaît sur la pomme de terre lorsque celle-ci est restée sous terre pendant longtemps avant d'être cueillie», a-t-il expliqué. Le président de l'Association des agriculteurs a en outre indiqué que «si les pommes de terre libanaises sont effectivement en deçà des normes alimentaires requises, une part de responsabilité incombe à l'Agence de promotion d'investissement (IDAL)». En effet, IDAL avait lancé, il y a de cela deux ans, un projet visant à développer les exportations agricoles en octroyant d'une part des subventions aux exportateurs et en procédant d'autre part à un contrôle de la qualité des produits vendus à l'étranger. Un responsable de l'Institut de recherches agronomiques (IRAL), a de son côté indiqué que «l'IRAL n'avait pas été prévenu de cet incident» et qu'«aucun échantillon de vérification n'avait été transmis» à ses laboratoires par les autorités libanaises. Les autorités sanitaires libanaises doivent ouvrir une enquête au sujet des accusations de leurs homologues jordaniennes.