Ce jeune pharmacien de 43 ans se présente comme un maire au service de tous les Oujdis et compte sur l'implication de tous les élus pour redorer le blason de la ville. Après deux reports de la session d'élection du bureau communal d'Oujda, l'un pour faute de quorum et l'autre pour des procédures administratives, le conseil urbain d'Oujda a tranché, vendredi, en faveur du candidat istiqlalien, Omar Hjira. Le nouveau maire a recueilli 36 voix sur 65, alors que son concurrent Abdellah Hamal du PJD a obtenu 26 voix. Deux bulletins nuls ont été recensés. La séance de vote, tenue à huis clos, a duré huit heures et a été interdite à la presse et aux leaders du PJD, Saad Eddine Al Othmani et Mustapha Ramide. Ces derniers ont vivement critiqué le comportement de l'administration qu'ils ont qualifiée de partiale. Par ailleurs, le conseiller Noureddine Boubker (PJD) a été victime d'un traumatisme crânien suite à une interaction avec les services de l'ordre qui ont bouclé toutes les voies menant à la municipalité. Un climat tendu qui a failli dégénérer si ce n'est le professionnalisme de certains responsables sécuritaires. Ceci dit, dans une déclaration à ALM, M. Hjira a précisé que ce qui s'est passé était une chose normale vu l'importance que revêt la gestion d'une ville en pleine mutation et vu l'envergure des attentes à satisfaire. Et de préciser : «j'ai été élu maire de tous les habitants de la ville. Ma main est tendue à l'ensemble des élus. L'avenir de la ville est plus important que nos querelles partisanes. Chacun des conseillers peut apporter sa contribution à l'édifice, qu'il soit dans l'opposition ou aux commandes. Le plus important est de réussir les paris promis lors de la campagne électorale et de servir sa ville avec abnégation et altruisme». Et d'ajouter que «je ferai de mon mieux pour mettre fin à certaines habitudes qui ont nui à la gestion communale. Et je commencerai par ceux qui n'assument pas leurs responsabilités. Lors de la passation, je prendrai le temps qu'il faut pour que les cadres de l'Istiqlal passent au peigne fin tous les dossiers afin de bâtir l'avenir sur des bases solides». Concernant les axes prioritaires de son mandat, M. Hjira a rappelé que le programme électoral de son parti reste l'une de ses priorités «Nous avons proposé un ensemble de projets ficelés et applicables. Des actions à entreprendre dans le plus bref délai pour redonner confiance aux électeurs et redorer le blason terni de l'action politique. Par ailleurs, un ensemble d'ajustements sont à apporter aux projets qui sont en cours pour doter la ville d'un cachet qui lui est spécifique», a-t-il martelé avant de conclure : «Je prends tout ce qui est bon pour ma ville même si cela émane de l'opposition. D'ailleurs je tiendrai une réunion avec les conseillers du PJD dès la semaine prochaine pour enterrer la hache de guerre électorale et repenser intelligemment notre collaboration. Ceci dit, mon parti terminera son travail avec la constitution des conseils de quartiers pour que la gestion de la ville ne se limite pas aux seuls élus. Elle est du ressort des partis, des syndicats, des ONG, des associations et de toutes les bonnes volontés. C'est notre plus grand défi».