Selon une étude réalisée par l'AFEM dans la région de l'Oriental, 60% des femmes ont acquis une expérience antérieure avant de se lancer dans l'entrepreneuriat Une étude sur la situation de l'entrepreneuriat féminin et les secteurs porteurs a été, récemment, réalisée par l'Association des femmes chefs d'entreprises (AFEM) dans la région de l'Oriental. Financée par le Programme d'appui aux associations professionnelles (PAAP) et le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, l'étude a démontré que la majorité des femmes entrepreneuses recensées sont présentes surtout sur le marché régional. Ainsi, l'enquête a porté sur 128 femmes chefs d'entreprises. Parmi cet échantillonnage, 63% des femmes opèrent dans le secteur du service, 14% dans le commerce, 12% dans les BTP, 9% dans l'industrie et 2% dans l'agro-industrie. L'évaluation du positionnement des secteurs de la région montre qu'il existe quatre secteurs phares susceptibles de permettre un développement équilibré de la région en l'occurrence le tourisme et l'industrie métallique et métallurgique. De même l'agroalimentaire, secteur important, contribue à 10% de la valeur ajoutée de la région. Les BTP, quant à eux, représentent une considérable opportunité à forte valeur ajoutée pour la région. Ce segment connaît un grand essor suite à la concrétisation des projets touristiques de Saidia (fin 2012) et de l'autoroute jusqu'à la ville d'Oujda. Basée sur 30 entretiens avec des femmes chefs d'entreprises, l'investigation a démontré que 60% de ces femmes ont acquis une expérience antérieure avant de se lancer dans l'entrepreneuriat. La plupart d'entre elles gèrent des entreprises dont l'effectif varie entre 5 et 15 salariés. Quant aux statuts juridiques des structures, 60% sont des sociétés à responsabilité limitée «SARL». Par ailleurs 35% sont des sociétés en personne physique et 5% sont des coopératives. S'intéressant à leur vécu, les femmes chefs d'entreprises de la région de l'Oriental ont évoqué trois contraintes majeures pendant la phase de création et de gestion de leurs projets. Ces contraintes sont majoritairement d'ordre administratif et financier (accès au financement) sans oublier le manque d'orientation et d'accompagnement. En dépit des obstacles précités, la femme de cette région fait face à des difficultés liées au genre. Selon la même étude, 50% des femmes chefs d'entreprises sont âgées entre 30 et 39 ans avec une formation de Bac + 2, dont la plupart sont mariées et ont deux enfants au maximum. Pour rappel, l'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc a été créée en septembre 2000. Cette instance a pour mission le développement de l'entrepreneuriat féminin et l'aide à la création d'entreprises par des femmes. Actuellement, l'AFEM compte 415 femmes chefs d'entreprises réparties sur tout le territoire marocain et opérant dans tous les secteurs d'activités. Depuis juillet 2006, le secrétariat général chargé du Développement régional a mis en place depuis juillet 2006 un découpage régional propre à l'AFEM. Cette stratégie promeut la création des bureaux régionaux et procède à la gestion selon le système de management qualité. À la date, d'aujourd'hui, 5 bureaux régionaux sont opérationnels, à savoir : Agadir, Fès, Marrakech, Rabat et Tanger.